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Rapprochement canado-britannique dans le Grand Nord

Canada, UKCanada, UK

Le Royaume-Uni a récemment proposé au Canada de lui prêter main-forte dans l’Arctique, tant en termes d’expertise qu’en termes de moyens militaires. Confronté à la montée en puissance de la Chine et de la Russie dans la région, Ottawa cherche des alliés, et Londres est en tête de liste.

Londres toute indiquée

Nous pourrions « aider le Canada à faire ce qu’il a à faire en tant que pays arctique. Je crois que nous avons les moyens militaires, surtout pour les questions maritimes, et un savoir qui pourrait être utiles au Canada. Je pense aussi que cette collaboration serait avantageuse pour les deux pays », déclarait il y a peu le chef d’état-major de l’armée britannique, le général Nick Carter, lors d’une entrevue à la chaîne Radio Canada.

«L’armée britannique s’est entraînée au Canada pendant des décennies, à Suffield, en Alberta. Il serait logique qu’à mesure que l’Arctique gagne en importance, la Grande-Bretagne et le Canada s’entraînent également ensemble dans cette région », argue Elinor Sloan, professeur de relations internationales à l’université Carleton d’Ottawa, également capitaine de réserve et ex-analyste au ministère de la Défense du Canada.

La situation dans le nord «exige une collaboration continue et des partenariats avec les alliés les plus proches, dont le Royaume-Uni», estime pour sa part le ministre canadien sortant de la Défense, Harjit Sajjan.

Partenariat intéressant

Parmi les moyens militaires apportés pas la Grande-Bretagne, la technologies des sous-marins nucléaires revient de manière récurrente. «Le Canada a annoncé qu’il avait amorcé le processus de remplacement de ses sous-marins diesel-électriques vieillissants. En travaillant avec la Grande-Bretagne dans ce domaine, il acquerrait des connaissances de première main sur ce que les sous-marins à propulsion nucléaire pourraient apporter à la capacité du Canada de sécuriser ses eaux arctiques», insiste Elinor Sloan.

«L’offre britannique est intéressante, car le Canada n’a pas les sous-marins à propulsion nucléaire nécessaires pour des opérations prolongées sous la glace», abonde un autre spécialiste de l’Arctique, le colonel canadien Pierre Leblanc.

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