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L’Otan rassemble ses forces

OTANOTAN

Mercredi 26 janvier, l’Alliance a répondu aux revendications russes par trois contre-propositions (centrées sur le dialogue), mais son secrétaire général, Jens Stoltenberg, a annoncé « se préparer au pire ».

Rapatriement des ressortissants

Indépendamment de l’Otan, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont d’ores et déjà appelé leurs ressortissants à quitter l’Ukraine. « La situation sécuritaire, notamment le long des frontières ukrainiennes est imprévisible et peut se détériorer à tout moment. Les ressortissants américains en Ukraine devraient savoir qu’une opération militaire russe, où que ce soit en Ukraine, affecterait gravement la capacité de l’ambassade américaine à fournir des services consulaires, y compris une assistance aux citoyens américains quittant l’Ukraine », a fait valoir le département d’État américain.

L’Union européenne fait, elle, preuve de plus de retenue, jugeant une telle mesure prématurée. « Je pense qu’il ne faut pas dramatiser la situation et que nous devons quitter l’Ukraine, à moins que les États-Unis ne nous fournissent des informations qui justifient cette décision », a déclaré le haut représentant européen pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell.

Fermeté de l’alliance

Bien qu’il s’attende au pire, Jens Stoltenberg ne se défile pas, et assure que « l’Otan continuera de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger et défendre tous les Alliés, y compris en renforçant la partie orientale de l’Alliance ». « Nous répondrons toujours à toute détérioration de notre environnement de sécurité, notamment en renforçant notre défense collective », insiste le secrétaire général.

Et concernant cette défense collective, quatre avions F-16 danois seront envoyés en Lituanie, où ils rejoindront d’autres F-16 polonais et belges. Ensemble, ces appareils « fourniront à l’Otan une capacité accrue de police du ciel pour assurer la dissuasion et la défense du flanc nord-est de l’Otan », explique un communiqué de l’Aircom (Allied air command).

Outre ces aéronefs, « l’Espagne envoie des navires rejoindre les forces navales de l’Otan et envisage d’envoyer des avions de combat en Bulgarie », et la « France s’est déclarée prête à envoyer des troupes en Roumanie sous le commandement de l’Otan », ajoute Jens Stoltenberg. Et bien sûr, les « États-Unis ont également clairement indiqué qu’ils envisageaient d’accroître leur présence militaire dans la partie orientale de l’Alliance » conclut-il.

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