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Fin de l’opération Barkhane

BarkhaneBarkhane

Jeudi 17 février, la France, ses alliés européens et le Canada, ont annoncé dans un communiqué commun leur retrait du Mali après neuf ans de lutte.

« En raison des multiples obstructions des autorités de transition maliennes, le Canada et les états Européens opérant aux côtés de l’opération Barkhane et au sein de la Task Force Takuba estiment que les conditions ne sont plus réunies pour poursuivre efficacement leur engagement militaire actuel dans la lutte contre le terrorisme au Mali et ont donc décidé d’entamer le retrait coordonné du territoire malien de leurs moyens militaires respectifs dédiés à ces opérations », ont déclaré les alliés.

Pas de regrets

Le président français, Emmanuel Macron, ne regrette pourtant pas l’intervention française au Mali. « Que se serait-il passé en 2013 si la France n’avait pas fait le choix d’intervenir ? Vous auriez à coup sûr un effondrement de l’État malien », assure-t-il. De plus, je « récuse complètement l’idée d’un échec français au Mali » ajoute-t-il, car « nos militaires ont obtenu de nombreux succès » depuis le début de l’opération. 

Concernant le retrait des troupes, celui-ci « se traduira par la fermeture des emprises de Gossi de Ménaka et de Gao », et « il sera effectué de manière ordonnée, avec les forces armées maliennes et avec la Mission des Nations unies au Mali », précise le chef de l’État.

Redéploiement

Mais le combat contre le djihadisme n’étant pas terminé, loin s’en faut, Paris et ses partenaires resteront « engagés dans la région » sahélienne, en étendant « leur soutien aux pays voisins du Golfe de Guinée et d’Afrique de l’Ouest ».

« Nous considérons que la lutte contre le terrorisme est quelque chose d’essentiel pour le Mali, pour le Burkina, pour le Niger et pour les pays côtiers, estime le président ivoirien Alassane Ouattara. Le départ de Barkhane et de Takuba crée un vide. Nous serons obligés d’acheter des armes, d’avoir une plus grande professionnalisation mais c’est notre devoir aussi. Les armées nationales doivent régler les problèmes sur nos territoires nationaux et c’est cela notre philosophie».

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