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Désaccord sur le terme de génocide

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Les présidents américain et français ne sont pas d’accord sur le terme applicable aux exactions commises en Ukraine. Le premier parle de génocide tandis que le second s’y refuse, au risque de « blesser » son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky.

« Cela y ressemble bien »

« Oui, j’ai appelé ça un génocide, a déclaré Joe Biden lors d’un déplacement dans l’Iowa, mardi 12 avril. Il est de plus en plus clair que Poutine essaie simplement d’effacer l’idée même de pouvoir être un Ukrainien ». « Les avocats, au niveau international », sauront dire s’il s’agit ou non d’un génocide, mais « pour moi, cela y ressemble bien », a-t-il poursuivi. 

Le président américain est allé plus loin, expliquant que les « preuves s’accumulaient » concernant les « choses horribles qu’ont faites les Russes en Ukraine », et que l’on « en découvrirait encore davantage sur la dévastation ». Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a immédiatement salué sur Twitter les « vrais mots d’un vrai leader », assurant qu’« appeler les choses par leur nom est essentiel pour s’opposer au mal ».

« Escalade des mots »

Le président français fait lui preuve de plus de retenue. « Je dirais que la Russie a déclenché d’une manière unilatérale une guerre brutale, qu’il est maintenant établi que des crimes de guerre ont été faits par l’armée russe et qu’il faut maintenant en trouver les responsables », a commencé Emmanuel Macron. « C’est une folie ce qui est en train de se passer, c’est d’une brutalité inouïe, mais je regarde en même temps les faits et je veux essayer au maximum de continuer à pouvoir arrêter cette guerre et à rebâtir la paix, donc je ne suis pas sûr que l’escalade des mots serve la cause», a-t-il conclu. 

« S’ils sont vrais, de tels propos sont très blessants pour nous, a réagi Volodymyr Zelensky lors d’une conférence de presse. Je ferai de mon mieux pour discuter de cette question avec monsieur Macron aujourd’hui. Si ce n’est pas le cas, alors demain, quand il trouvera le temps ».

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