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Suppression du corps diplomatique 

Quai d'OrsayQuai d'Orsay

Lundi 18 avril, un décret a acté la suppression du corps diplomatique. Les hauts fonctionnaires des affaires étrangères seront désormais des administrateurs de l’Etat comme les autres, pouvant évoluer d’un ministère à l’autre.

Réticence des intéressés 

Annoncée fin 2021, la réforme avait, à l’époque déjà, mis le ministère des affaires étrangères sens dessus dessous. « La réforme cause une blessure profonde chez les agents du ministère et de fortes inquiétudes », regrétait en décembre Olivier Da Silva, syndicaliste CFDT du Quai d’Orsay. « On ne s’improvise pas diplomate. C’est vraiment un apprentissage qui s’acquiert sur le terrain, au gré des affectations », enrageait également un ambassadeur contacté par l’Agence France-Presse.

« Les fonctionnaires, pas plus que les salariés du secteur privé, ne sont interchangeables », abonde dans un communiqué le collectif de diplomates Théophile Delcassé (du nom du ministre des Affaires étrangères ayant imposé le concours d’entrée dans la carrière diplomatique).

Critiques de l’opposition 

Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Eric Ciotti ont été parmi les premiers à dénoncer la mise en place de cette mesure. Pour Jean-Luc Mélenchon, « la France voit détruire au bout de plusieurs siècles son réseau diplomatique. Le deuxième du monde. Les copains de promo vont pouvoir être nommés. Immense tristesse ». C’est « la fin d’une époque, déplore le député LR Eric Ciotti. Macron abat en ce jour, un nouveau pilier de notre Etat régalien ».

«  A quelques jours de la fin de son mandat, Emmanuel Macron a publié le décret supprimant notre corps diplomatique, s’insurge Marine Le Pen. Il veut remplacer des serviteurs de l’Etat impartiaux par du copinage  ».

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