L’Etat hébreu, inquiet de voir les négociations entre les occidentaux et l’Iran aboutir, tente de faire pression sur ses alliés pour retarder, et si possible annuler, la signature de l’accord.
« Plein de trous »
« Nous ferons tout ce que nous pourrons pour exercer une influence sur cette question », a prévenu le ministre de la Défense israélien, Benny Gantz, lors d’une conférence de presse à Ramat Gan, dimanche 14 août.
Ce texte « plein de trous » entraînera le déblocage d’avoirs financiers iraniens représentant plusieurs « centaines de millions de dollars », qui seront utilisés pour financer le « terrorisme dans la région et au-delà », insiste le ministre.
« Ce n’est pas un hasard si les Iraniens ont inventé le jeu d’échecs, ils savent sacrifier une ou des pièces importantes pour tromper l’adversaire et le battre au final », ajoute un diplomate israélien sous couvert d’anonymat.
Menaces adressées à l’Iran
Et si ses alliés refusent d’entendre raison, l’Etat hébreu a clairement signifié qu’il ne serait en aucune façon lié par l’accord, et qu’il agirait comme bon lui semble pour empêcher les Iraniens de développer leur programme nucléaire militaire.
« Israël conservera sa liberté d’action et fera tout pour éviter que l’Iran se dote de capacités nucléaires », a fait savoir le gouvernement israélien dans un communiqué. Cette liberté d’action se résume pour le moment aux agissements du Mossad (espionnage, attaques informatiques, éliminations ciblées, enlèvements, …), mais des actions militaires pourraient également être envisagées.