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Salman Rushdie : l’Iran nie et crie au complot

Salman RushdieSalman Rushdie

Alors que le régime de Téhéran nie toute implication dans l’agression de l’écrivain Salman Rushdie aux Etats-Unis vendredi dernier, la presse iranienne, elle, va plus loin, n’hésitant pas à parler de complot américain. 

Démenti catégorique 

« Personne n’a le droit d’accuser la République islamique d’Iran », a déclaré lundi Nasser Kanani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien. Nous démentons « catégoriquement » tout lien avec l’agresseur.

« Dans cette attaque, seuls Salman Rushdie et ses partisans mériteraient d’être blâmés et même condamnés », a tout de même tenu à déclarer le porte-parole. « En insultant les choses sacrées de l’islam et en franchissant les lignes rouges de plus d’un milliard et demi de musulmans et de tous les adeptes des religions divines, Salman Rushdie s’est exposé à la colère et à la rage des gens ».

Soutien à l’agresseur

D’ailleurs, « la colère manifestée à l’époque ne s’est pas limitée à l’Iran et à la République islamique. Des millions de personnes dans les pays arabes, musulmans et non musulmans ont réagi avec colère », insiste Nasser Kanani.

Et finalement, le porte-parole a affiché plus clairement son soutien à l’assaillant, expliquant qu’il était « complètement contradictoire » de « condamner d’une part l’action de l’agresseur », et d’« absoudre l’action de celui qui insulte les choses sacrées et islamiques ».

Complot américain

La presse iranienne, elle, ne mentionne même pas la responsabilité Téhéran, imputant directement la faute à Washington. « Peut-être qu’un jeune musulman, qui n’était pas né lorsque Salman Rushdie a écrit son livre satanique, a voulu se venger de lui, suggère le quotidien Javan. Toutefois, « un autre scenario c’est que les États-Unis veulent probablement propager l’islamophobie dans le monde », ajoute le journal.

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