Lundi 5 septembre Liz Truss, largement favorite des sondages, a été élue ce lundi nouvelle chef du parti conservateur, et par conséquent nouvelle première ministre britannique. Sa nomination, officialisée par la reine mardi, a été saluée par bon nombre de dirigeants étrangers.
Nomination en bonne et due forme
Liz Truss s’est rendue mardi au palais de Balmoral, en Ecosse, en compagnie de Boris Johnson. Ce dernier à d’abord présenté sa démission à la reine, qui l’a accepté. « Je ne parle pas de mes conversations avec la reine, aucun Premier ministre ne le fait jamais, a déclaré l’ancien premier ministre en sortant du palais. Mais ce que je peux vous dire, c’est que nous ferons certainement en sorte que la passation de pouvoir soit arrangée d’une manière qui lui convienne parfaitement, quoi qu’elle veuille ».
Est ensuite venu le tour de Liz Truss de se présenter devant la reine, qui lui a alors formellement demandé de former un gouvernement, la manière officielle de nommer le nouveau Premier ministre. Enfin, à l’issue de la réunion, la Circulaire de la Cour a établi par écrit que la Première « ministre a baisé les mains de la reine à l’occasion de sa nomination ».
La nouvelle dirigeante s’est ensuite envolée pour Londres, où elle a prononcé un discours introductif à Downing Street, à 16h heure locale. Elle a, le soir même, nommé un gouvernement de fidèles, avec Kwasi Kwarteng au poste de chancelier de l’Echiquier (ministre des Finances), James Cleverly aux Affaires étrangères, et Suella Braverman à l’Intérieur. « Je sais qu’ensemble, nous pouvons surmonter la tempête, nous pouvons remettre notre économie sur les rails et transformer le Royaume-Uni en ce pays moderne et brillant qu’il peut être », a déclaré Liz Truss mardi soir.
Reconnaissance de ses homologues
Vladimir Poutine a dénoncé mercredi une nomination « loin d’être démocratique », regrettant que « le peuple de Grande-Bretagne » ne prenne « pas part au changement de gouvernement. Les élites dirigeantes y ont leurs arrangements ». Puis, interrogé sur les perspectives des relations avec la Grande-Bretagne, le président russe s’est montré très clair : « Nous connaissons la position des Tories sur ces questions, y compris sur les relations avec la Russie. C’est leur affaire de savoir comment construire des relations avec la Fédération de Russie. Notre affaire est de défendre nos propres intérêts et nous le ferons de manière cohérente, que personne n’en doute. »
A l’inverse, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a accueilli plus chaleureusement la nomination de Liz Truss. « Je crois qu’ensemble, nous serons en mesure de faire beaucoup plus pour protéger nos peuples et contrecarrer tous les efforts destructeurs de la Russie », a-t-il déclaré lundi soir.
Et il en a été de même pour tous les autres premiers ministres et chefs d’Etat se prononçant. « Le Royaume-Uni et l’Allemagne vont continuer à travailler étroitement ensemble, comme partenaires et comme amis », a par exemple déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz. « Je dis : bienvenue à Liz Truss. Je lui exprime toutes les félicitations de la France et nous sommes à disposition pour pouvoir travailler entre alliés et amis », a pour sa part salué Emmanuel Macron.
« Félicitations Liz Truss pour avoir été choisie pour être la prochaine première ministre britannique. Confiant que sous votre direction, le partenariat stratégique global entre l’Inde et le Royaume-Uni sera encore renforcé. Je vous souhaite le meilleur pour votre nouveau rôle et vos nouvelles responsabilités », a tweeté Narendra Modi.