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Regain de tension entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan

Dans la nuit de lundi à mardi, des tirs d’artillerie entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie ont fait des dizaines de morts de part et d’autre. Il s’agit de la plus importante échauffourée entre les deux Républiques du Caucase depuis le cessez-le-feu du 9 novembre 2020 mettant fin à la guerre du Haut-Karabakh dont l’Azerbaïdjan.

Représailles ?

Selon un diplomate européen particulièrement bien informé, Bakou aurait ouvert les hostilités peu après minuit après qu’un commando arménien ait tenté de miner des routes d’approvisionnement en territoires anciennement. 

« Le côté arménien a en effet miné diverses zones, près du corridor de Latchine, pour protéger certaines de ses positions. Il nous est impossible de vérifier si cela a été à nouveau le cas ces derniers jours et si c’est en effet la raison de la réaction de Bakou, qui de toute façon est disproportionnée », estime le diplomate.

Pas une première

Bien qu’elle soit la plus meurtrière, cette montée des tensions n’est pas la première depuis la fin de la guerre. Leur raison ? Le non-respect de l’accord de cessez-le-feu par la partie arménienne, selon Bakou. 

Le président azerbaïdjanais, « Ilham Aliev, s’impatiente de ne pas voir avancer certains points de la déclaration de cessez-le-feu du 9 novembre 2020, selon son interprétation du texte. Qu’il s’agisse par exemple de la route qui doit passer par le territoire arménien et permettre à l’Azerbaïdjan d’être directement relié à sa région autonome du Nakhitchevan, ou du désarmement complet des Arméniens présents au Haut-Karabakh », explique le diplomate européen.

« La question des zones minées est réelle, mais c’est une raison technique. Les vraies raisons de ces tensions ont à voir avec la non-mise en œuvre de certains articles du cessez-le-feu du 9 novembre 2020 », abonde Ahmad Alili, directeur du Caucasus Policy Analysis Center.

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