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Poutine est-il vraiment prêt à tout ?

Selon l’ambassadeur d’Ukraine à Paris, Vadym Omelchenko, Vladimir poutine est prêt à utiliser l’arme nucléaire dans la région de Kherson ou à détruire le barrage de Kakhovka, quitte à priver la Crimée d’eau. 

Destruction d’infrastructures énergétiques

Selon Vadym Omelchenko, il n’y a rien à attendre d’une armée qui n’hésite pas à « se servir de civils comme bouclier ». De plus, cibler les infrastructures civiles et énergétiques n’est « pas une nouvelle stratégie » des Russes. Il s’agit simplement de « bombardements barbares », décidés par un « homme qui n’a pas de limites, capable d’accepter les pertes dans ses rangs et de tuer des civils sans scrupule », assure le diplomate. « Rappelez-vous la tragédie d’Alep. Ils ont détruit les infrastructures, bombardé les hôpitaux pour faire fuir les habitants et prendre le contrôle de villes vides».

Les Russes se servent également de civils comme bouclier. « On l’a observé à plusieurs reprises : quand les Russes fuyaient, ils formaient des convois mêlant des civils et des militaires pour nous empêcher de bombarder», explique Vadym Omelchenko. Or, les évacuations actuelles pourraient être les prémices d’une importante frappe dans la région. « Nous n’excluons pas qu’ils détruisent le barrage de Kakhovka, pour inonder les territoires », prévient l’ambassadeur.

Menace nucléaire

« On ne peut pas exclure la possibilité d’une frappe nucléaire tactique » si les troupes ukrainiennes réussissent à prendre Kherson, prévient également monsieur Omelchenko. Le diplomate comprend d’ailleurs tout à fait la réponse du président Macron, qui avait déclaré que la France ne répondrait pas en cas d’attaque nucléaire sur le territoire ukrainien. 

« J’ai entendu beaucoup de critiques à ce propos. Je ne les partage pas, assure l’ambassadeur. Ce qui compte pour nous, ce ne sont pas les paroles mais les actes. La position de la France nous satisfait : une position de partenaire à part entière ».

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