Site icon La Revue Internationale

Chute d’un missile en Pologne

Les dirigeants de l’Otan présents au G7 ont tenu une réunion d’urgence suite à la chute d’un missile en Pologne. La prudence était de mise, pour déterminer clairement l’origine du missile avant d’accuser la Russie. 

Soutien à la Pologne

Mardi 15 novembre, Emmanuel Macron, Olaf Scholz, Rishi Sunak, et les autres dirigeants des pays de l’Otan (ainsi que le Premier ministre japonais Fumio Kishida) se sont réunis dans la suite du président américain Joe Biden, au Grand Hyatt hotel à Bali, pour discuter de l’événement.

« Je vais faire en sorte que nous sachions exactement ce qu’il s’est passé », a déclaré Joe Biden, réitérant le soutien « unanime total » à la Pologne des membres présents. « Nous offrons notre plein soutien et notre assistance à l’enquête en cours en Pologne », ont ensuite déclaré les dirigeants, accompagnés de Charles Michel, le président du Conseil de l’UE, et d’Ursula von der Leyden, la présidente de la Commission européenne.

Après avoir rappelé son soutien à la Pologne, Joe Biden a tout de même jugé « improbable » que l’engin ait été tiré depuis « le sol russe », « au vu de sa trajectoire ». « Nous verrons bien », a simplement tempéré le président américain. 

De son côté, Varsovie affirme que le missile ayant frappé son sol est de fabrication russe, mais n’est pas encore parvenue à identifier son origine. Une prudence partagée par Paris. « Nous nous prononcerons sur l’objet, sur son origine, sur les modalités de la frappe une fois que nous aurons les résultats de l’enquête », explique une source à l’Elysée. 

« Il faut regarder les faits de manière très précise. C’est une affaire sur laquelle on ne peut pas se tromper. Compte tenu des enjeux, il est logique que l’on aborde la question avec la plus grande prudence », ajoute cette même source. 

Prudence de l’OTAN

Suite à l’incident, Volodymyr Zelensky a immédiatement pointé Moscou du doigt. « Il s’agit d’un missile russe frappant la sécurité collective. C’est une escalade majeure qui réclame une action », a déclaré le président ukrainien.

L’OTAN a, elle, fermement condamné « les attaques de missiles barbares que la Russie a perpétrées mardi contre des villes et des infrastructures civiles ukrainiennes », mais n’a pas reconnu pas l’implication de Moscou dans l’incident en Pologne. Il n’y a « pas d’indication d’une attaque délibérée », a déclaré mercredi le chef de l’Otan, Jens Stoltenberg. « Notre analyse préliminaire suggère que l’incident a été probablement causé par un missile de système ukrainien de défense anti-aérienne tiré pour défendre le territoire ukrainien contre les missiles de croisière russes ».

Un avis partagé par le président polonais, Andrzej Duda : « Rien n’indique qu’il s’agissait d’une attaque intentionnelle contre la PologneIl y a une forte probabilité qu’il s’agisse d’un missile qui a simplement été utilisé par la défense antimissile ukrainienne ».

Quitter la version mobile