La France a renforcé sa présence militaire sur le flanc est de l’Otan grâce à treize chars Leclerc, qui seront stationnés sur la base militaire de Cincu. Il aura fallu près de 10 jours aux blindés pour arriver en Roumanie.
Ces treize nouveaux chars portent à 150 le nombre total de véhicules acheminés en Roumanie, parmi lesquels figurent également 22 véhicules blindés de combat d’infanterie (VBCI), et 30 véhicules de l’avant blindé (VAB). Ils seront mis en oeuvre par 750 soldats déployés dans le cadre de la mission Aigle.
Acheminement difficile
Il aura fallu une dizaine de jours pour acheminer les Leclerc de la France à la Pologne. Un délai plus long que prévu en raison du refus des autorités allemandes d’autoriser les chars à être transportés par route. L’Allemagne impose en effet une charge limite par essieu pour les porte-chars, que ceux des Leclerc, avec leurs 56 tonnes à vide, dépassent. Les blindés ont donc été acheminés en Roumanie par train, avant de terminer leur voyage jusqu’à la base militaire de Cincu par la route.
« Les deux possibilités, par la route ou par voie ferrée, avaient toujours été envisagées », assure-t-on du côté de l’état-major des armées. « Les véhicules moins lourds ont été envoyés avant. L’économie générale du déploiement n’a pas changé ». « Si nous avions été dans une situation d’urgence, une solution aurait été trouvée », insiste cette source.
Harmoniser la mobilité
Ce désagrément interroge quant au principe de « mobilité militaire » que l’UE tente de mettre en place. Il s’agit d’un projet d’harmonisation des normes et des procédures visant à faciliter les déplacements des forces armées.
Ce plan « aidera les forces armées européennes à répondre mieux, plus rapidement et à une échelle suffisante aux crises qui éclatent aux frontières extérieures de l’Union européenne, et au-delà de celles-ci », assure la Commission européenne.