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Reprise de Kherson par les Ukrainiens 

Vendredi 11 novembre, suite au retrait russe, les troupes ukrainiennes sont entrées dans Kherson. Volodymyr Zelensky, ainsi que les dirigeants occidentaux, ont immédiatement salué cette victoire. 

« Jour historique »

« Aujourd’hui est un jour historique ! », s’est-il félicité le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dans son allocution quotidienne sur les réseaux sociaux. Notre armée « est actuellement à la périphérie de la ville, mais des unités spéciales sont déjà à l’intérieur », a également précisé le président, saluant au passage le courage des habitants de Kherson : « Ils n’ont jamais abandonné l’Ukraine ».

Toutefois, « la guerre continue », a tenu à rappeler le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, lors d’un entretien avec le Premier ministre australien, Anthony Albanese, en marge du sommet de l’Asean, au Cambodge. « Je comprends que tout le monde souhaite que cette guerre prenne fin le plus rapidement possible. Nous sommes certainement ceux qui le souhaitent plus que quiconque », a ajouté le ministre. 

Reconnaissance américaine

« Il semble que les Ukrainiens viennent de remporter une victoire extraordinaire: la seule capitale régionale que la Russie avait saisie dans cette guerre est maintenant de retour sous le drapeau ukrainien, ce qui est tout à fait remarquable », a déclaré samedi le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan. « C’est un grand moment et il est dû à l’incroyable ténacité et à l’habileté des Ukrainiens, soutenus par l’appui uni et incessant des États-Unis et de nos alliés », a-t-il ajouté.

« L’Ukraine est le parti de la paix dans ce conflit et la Russie est le parti de la guerre. La Russie a envahi l’Ukraine. Si la Russie choisissait d’arrêter de se battre en Ukraine et de partir, ce serait la fin de la guerre. Si l’Ukraine choisissait d’arrêter de se battre et d’abandonner, ce serait la fin de l’Ukraine, a ensuite fait valoir le conseiller. Dans ce contexte, notre position reste la même que par le passé et fondamentalement, elle est en étroite consultation et en soutien du président Zelensky ».

Félicitations britanniques et françaises

« Le retrait annoncé par la Russie de Kherson marque un nouvel échec stratégique pour eux. En février, la Russie avait échoué à s’emparer des cibles majeures qu’elle s’était fixées, à part Kherson », a déclaré samedi Ben Wallace, le secrétaire d’Etat à la défense britannique. « Désormais, avec cette ville également abandonnée, les gens en Russie doivent se demander: ‘À quoi est-ce que tout ça sert?’ ».

L’invasion russe « n’a abouti qu’à l’isolement international et à l’humiliation », a ajouté le ministre, mettant tout de même en garde contre un éventuel relâchement des Occidentaux. « Le Royaume-Uni et la communauté internationale continueront à soutenir les Ukrainiens, et si le retrait est bienvenu, personne ne va sous-estimer la menace que pose la Russie », a-t-il prévenu.

De son côté, le président français Emmanuel Macron a salué vendredi « le retour de Kherson à l’Ukraine, un pas important vers le plein rétablissement de ses droits souverains ». « La France restera aux côtés des Ukrainiennes et Ukrainiens », a ensuite déclaré le président sur Twitter.

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