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Le retrait russe de Kherson a commencé

May 29, 2022, Kharkiv, Kharkiv Region, Ukraine: Ukrainian President Volodymyr Zelenskyy, tours the destruction to residential buildings on the frontlines of the war with Russia, May 29, 2022 in Kharkiv Region, Ukraine. (Credit Image: © Ukraine Presidency/Ukrainian Pre/Planet Pix via ZUMA Press Wire)

Mercredi 9 novembre, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a publiquement ordonné le retrait des troupes russes présentes sur la rive ouest du Dniepr. Cette annonce est le signe que la contre-offensive ukrainienne est entrée dans une « phase active » et commence à porter ses fruits.

Départ des troupes russes

« Des unités du contingent de troupes russes manœuvrent vers des positions aménagées sur la rive gauche (à l’est) du fleuve Dniepr, conformément au plan approuvé », a indiqué jeudi le ministère russe de la Défense dans un communiqué. Une façon détournée d’annoncer que les troupes avaient commencé leur départ de la ville de Kherson, la seule capitale régionale capturée par Moscou depuis le début de la guerre.

De son côté, le commandant en chef de l’armée ukrainienne, Valery Zaloujny, a annoncé jeudi que douze localités de la région de Kherson avaient été libérées « Au cours de la journée précédente, des unités des forces de défense ont avancé de 7 km, prenant le contrôle de six localités dans la direction de Petropavlivka-Novoraïsk », a-t-il fait avoir, précisant que l’armée ukrainienne avait aussi repris « le contrôle de 6 localités dans la direction de Pervomaïske-Kherson ».

Témoignages du front

« Nous sommes très contents », se réjouit Roman, jeune sergent ayant participé à la prise de Doudtchani, sur la rive occidentale du Dniepr. « Désormais, nous devons gagner le plus de distance possible, mais avec le moins de pertes possible », ajoute le militaire, qui dispose de dix hommes sous ses ordres. Prochaine cible pour ces soldats, la ville stratégique de Berislav, située 50 kilomètres plus loin, entre la péninsule de Crimée annexée à gauche et Kherson à droite. 

« On prendra Berislav dans deux ou trois mois », estime Roman, confiant, bien que l’offensive perde en intensité. « Nos mouvements ralentissent », reconnaissait en effet le ministre ukrainien de la Défense, Alexeï Reznikov, lundi dernier, prétextant de mauvaises conditions météorologiques. 

Rien n’est joué

« Le front est très étendu, on ne va pas aussi loin qu’on le voudrait et la neige va arriver. Mais si l’hiver est le même pour tout le monde, nous, à la différence des Russes, nous défendons notre propre terre. Et c’est un énorme avantage » se rassure Roman. « Tout ce que les Russes savent faire, à part assassiner, c’est creuser des trous », insiste le jeune sergent. Mais parmi ses hommes, deux soldats nommés tous deux Sergueï craignent justement ces trous. « Plus le temps passe, plus les Russes renforcent leurs positions, et plus il sera difficile d’avancer », redoute l’un d’eux.

« Pour bien faire, il faudrait faire comme à Doudtchani », résume Roman. En effet, « à Doudtchari, le combat a été rude mais très efficace », abonde Oleg, un blessé dont le Humvee a sauté sur une mine antichar mercredi.

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