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Biden tend la main à Poutine

Jeudi 1er décembre, le président américain Joe Biden s’est dit prêt à discuter avec son homologue russe Vladimir Poutine, à condition que celui-ci « cherche un moyen de mettre fin à la guerre » en Ukraine. 

Pas de contact depuis le 24 février

« Je suis prêt à parler à Poutine s’il cherche un moyen de mettre fin à la guerre. Il ne l’a pas encore fait », a déclaré le locataire de la Maison-Blanche lors d’une conférence de presse commune avec Emmanuel Macron. (Le président français sera en effet aux Etats-Unis du 29 novembre au 2 décembre 2022, pour sa première visite d’État de l’administration Biden.)

« Si tel était le cas, alors en consultation avec mes amis français et de l’Otan, je serais heureux de m’asseoir avec Poutine pour voir ce qu’il a en tête. Il ne l’a pas encore fait », a poursuivi le président américain. En attendant, Joe Biden, qui n’a plus eu de contact direct avec la Russie depuis le 24 février dernier, ne compte donc pas revenir vers Moscou.

Macron plus mesuré

« Il y a un moyen d’arrêter cette guerre, un moyen rationnel. Que Poutine se retire de l’Ukraine. Mais ce n’est pas le cas », a ensuite déclaré Joe Biden. « Bombarder des crèches, des hôpitaux, des maisons avec des enfants … C’est à vomir ce qu’il fait. L’idée que Poutine puisse vaincre l’Ukraine est au-delà de toute compréhension ».

De son côté, Emmanuel Macron s’est montré plus mesuré, assumant pleinement de parler prochainement avec Vladimir Poutine. « Je voulais d’abord faire la visite d’État et avoir une discussion poussée avec le président Biden et nos équipes ensemble », a expliqué le président français, ajoutant qu’il appellerait le président russe « dans les prochains jours ». « Est-il impossible de revenir à la table des discussions et de négocier quelque chose ? Je pense que c’est toujours possible », a-t-il assuré. Emmanuel Macron a toutefois réitéré son soutien à l’Ukraine, et assuré qu’il ne « pousserait jamais les Ukrainiens à accepter un compromis qui serait inacceptable pour eux ».

Vendredi 2 décembre, le chancelier allemand, Olaf Scholz, a lui demandé au président russe de retirer ses troupes d’Ukraine pour parvenir à une « solution diplomatique ».

Rejet russe

Le président « Biden a dit de facto que des négociations seraient possibles uniquement après que Poutine sera parti d’Ukraine », ce que nous rejetons « bien évidemment », a répondu vendredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. «L’opération militaire continue ! »

Malgré les conditions irrecevables du président américain, Vladimir Poutine « est et reste ouvert à des contacts, à des négociations, ce qui est très important », a toutefois rappelé le porte-parole, ajoutant que le refus des Etats-Unis de reconnaitre l’annexion des quatre territoires ukrainiens par Moscou compliquait « de manière significative la recherche d’un terrain (d’entente) pour une possible discussion ».

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