Mercredi 7 décembre une première personne a été exécutée, et le lendemain, 27 autres ont été fouettées publiquement, cela alors que les talibans avaient promis de se montrer plus souples dans l’application de la charia.
« Satisfait de la punition donnée »
Jeudi 8 décembre, à Charikar, capitale de la province de Parwan, « 27 criminels, dont 18 hommes et 9 femmes, ont été fouettés sur ordre des tribunaux de la charia de ladite province », a fait savoir la Cour suprême afghane dans un communiqué.
« Chacun de ces criminels a avoué ses crimes devant le tribunal sans avoir eu recours à la force et a été satisfait de la punition donnée par le tribunal », a par ailleurs révélé une source proche de la Cour suprême.
Réactions internationales
« Cela montre, selon nous, que les talibans cherchent à revenir à leurs pratiques rétrogrades et violentes des années 1990 », a déclaré le porte-parole du département d’État américain, Ned Price, qualifiant cette lapidation d’« odieuse ». « La France condamne avec la plus grande fermeté l’exécution publique effectuée ce jour par les talibans en Afghanistan », a de son côté fait savoir le ministère français des Affaires étrangères.
Ces « ingérences » montrent « que certains pays et organisations » ont « un problème avec l’islam et ne respectent pas les croyances et les lois des musulmans », a rétorqué le porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid, dans un communiqué.