Après avoir obtenu de l’Otan la promesse de lui livrer des chars lourds, Kiev veut désormais des avions, que les alliés refusent pour l’heure de lui livrer en raison de leur important potentiel de destruction en profondeur.
Ni oui, ni non
Et pour obtenir ces aéronefs Kiev ne lésine pas sur les moyens, le chef de la Rada (le Parlement ukrainien), Ruslan Stefanchuk, ayant lui-même fait le déplacement à Paris pour plaider sa cause devant l’Assemblée. « Donnez-nous les ailes de notre victoire », a réclamé le député ukrainien, ajoutant : « Ce n’est pas nous qui avons commencé cette guerre, mais c’est à nous de la terminer ».
Côté français, la position du gouvernement est assez claire concernant la livraison d’avions de combat. Il n’y a « pas d’interdit de principe », mais il faut éviter toute initiative « escalatoire », explique-t-on à l’Elysée. Ainsi Paris refuse pour l’heure de livrer Rafale et Mirage à Kiev, mais ne lui ferme pas non plus définitivement la porte au nez.
« Les étoiles françaises sont de notre côté »
Il y a deux manières de « gagner cette guerre », insiste Ruslan Stefanchuk. « Défaire l’ennemi sur le champ de bataille ou lui faire suffisamment mal économiquement pour qu’il se dégage lui-même du champ de bataille. Mais cela veut dire prendre de vraies sanctions, pas se limiter à en faire une nouvelle version, comme Apple le fait avec les iPhone ! Quand nos partenaires seront prêts à faire les deux à la fois, les effets se feront tout de suite sentir sur le terrain ».
Et concernant la décision de Paris, le député ukrainien se veut confiant. « Les étoiles françaises sont de notre côté, pour illuminer le ciel », affirme-t-il. « L’Ukraine a d’abord dépassé le refus des Occidentaux à lui fournir des armes défensives. Puis elle a franchi le tabou des armes offensives », rappelle-t-il.