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Kofi Annan n’a pas fait plier Bachar al-Assad

[image:1,l]L’émissaire et ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan a quitté Damas, dimanche 10 mars, sans parvenir à un accord pour mettre fin à la repression. Au terme d’une mission de deux jours dans la capitale syrienne, M. Annan est reparti après avoir présenté au président Bachar al-Assad une « série de propositions concrètes » en vue d’arrêter le bain de sang sur le terrain.

Kofi Annan reste « optimiste »

« La situation est si mauvaise et dangereuse qu’on ne peut pas se permettre d’échouer », a affirmé Kofi Annan dans une conférence de presse au terme de sa visite. Le diplomate veut néanmoins rester « optimiste ».  « Cela va être difficile, mais nous devons espérer », a-t-il dit après son deuxième entretien, dimanche, avec Bachar al-Assad. La veille, les deux hommes s’étaient déjà rencontrés sans parvenir à un accord de cessez-le-feu.

Le président syrien Bachar al-Assad est resté sourd aux appels à la négociation pacifique présentés par Kofi Annan, arguant que le dialogue serait voué à l’échec tant qu’il y aurait « des groupes terroristes oeuvrant pour semer le chaos », en référence aux rebelles. En clair, le dictateur syrien est toujours décidé à écraser la révolte par les armes.

Déjà un an d’insurrection 

Alors que Kofi Annan était reçu à Damas, les forces gouvernementales ont intensifié leur offensive contre les combattants rebelles notamment dans les régions d’Idleb, dans le nord-ouest, de Damas et de Hama dans le centre. La spirale de la violence semble encore s’intensifier, faisant plus de 150 morts au cours des deux derniers jours.

La Syrie est secouée depuis un an par une révolte populaire qui s’est transformée en insurrection armée. Environ 8 500 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans les violences depuis la mi-mars 2011, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Quelque 1,5 million de personnes ont besoin d’aide alimentaire, selon l’ONU. Plus de 25 000 réfugiés sont recensés dans les pays voisins et entre 100 000 et 200 000 déplacés à l’intérieur du pays.

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