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Plus de 20 jours après le cessez-le-feu, la crise perdure

[image:1,l]Vingt-deux jours après le début du cessez-le-feu, la Syrie est toujours sous les bombes, la répression perdure et les mouvements de contestation sont toujours vivaces.

Le soulèvement atteint Alep

La crise qui soulève le pays depuis plus d’un an s’étend jour après jour. Jeudi 3 mai, c’est Alep, capitale économique et deuxième ville du pays qui est devenue le théâtre d’un violent mouvement de répression des forces de Bachar al-Assad. Dans cette ville du nord du pays, jusqu’ici relativement épargnée, quatre étudiants ont été tués, tandis que 200 autres ont été arrêtés alors qu’ils prenaient part à une manifestation de contestation contre le régime. Pendant toute la nuit, les forces de sécurité ont faut régner la terreur près de l’université qui a depuis, annoncé une suspension des cours jusqu’au 13 mai.

La veille, le pays a connu sa journée la plus meurtrière depuis le début du cessez-le-feu, le 12 avril dernier, 32 personnes auraient été tuées, dont 22 militaires, selon les chiffres de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme.

Les observateurs n’empêchent pas la répression

Pourtant, depuis le 16 avril, de nombreux observateurs de l’ONU ont été déployés dans le pays, afin de constater la mise en œuvre du plan de paix convenu entre Kofi Annan et Bachar al-Assad. La présence des émissaires de l’ONU n’empêche pas les forces en présence de s’affronter dans de nombreuses villes du pays.

Mercredi 2 mai, le général norvégien Robert Moods, chef des observateurs de l’ONU déclarait pourtant sur la chaîne Sky News que leur présence sur le sol syrien « calmait » la situation, tout en affirmant que le cessez-le-feu convenu était « précaire ».

600 morts depuis le cessez-le-feu

L’ONU, dont les multiples décisions et tentatives pour mettre un terme à un conflit démarré en mars 2011 n’ont pour l’instant pas abouti à une résolution pacifique du conflit, a accusé, mardi 1er mai, les forces en présence, gouvernementales comme d’opposition, d’avoir violé le cessez-le-feu. Dans plusieurs villes syriennes, les armes lourdes des forces de Bachar al-Assad sont toujours en place contrairement à l’un des premiers points du plan de paix de Kofi Annan.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, 600 personnes, majoritairement des civils auraient péri depuis le début du cessez-le-feu.

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