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Bachar al-Assad lance une vaste contre-offensive

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Le régime veut montrer qu’il n’est pas mort

On dit le régime syrien au pied du mur et Bachar al-Assad en train de négocier son départ. C’est peut-être bien le cas, mais toujours est-il que l’armée vient de lancer une contre-offensive majeure à Damas, afin de déloger les insurgés solidement installés dans certains quartiers de la ville. A Alep, deuxième ville du pays, les troupes fidèles au régime viennent également d’enclencher des opérations d’envergure.

Bachar al-Assad est bien décidé à montrer qu’il n’est pas encore vaincu, malgré l’éclatant coup de l’Armée Syrienne Libre, qui a tué mercredi 18 juillet quatre hauts dignitaires du régime (le chef de la Sécurité Nationale, Hicham Ikhtiar, étant finalement décédé des suites de ses blessures). La télévision d’Etat avait ainsi très rapidement démenti les propos de l’ambassadeur de Russie à Paris, qui avait déclaré que le Président syrien était prêt à quitter le pouvoir, mais ce dernier a également décidé d’allier la parole aux actes avec cette contre-offensive.

Une source des services de sécurité syriens a ainsi déclaré : « L’armée a lancé […] une contre-offensive pour reprendre le contrôle des quartiers où s’étaient infiltrés des terroristes afin de garantir la sécurité aux habitants et leur permettre de rentrer chez eux ». Avant de préciser le caractère généralisé de l’attaque. Une réaction certainement aux succès rebelles de la veille, qui ont fait main basse sur les postes militaires de la frontière irakienne. Les soldats irakiens auraient d’ailleurs assisté à de nombreux crimes de guerre de la part de l’ASL depuis leurs postes d’observation.

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Entre premiers succès tactiques de l’offensive et impuissance diplomatique onusienne

Depuis quelques heures, la télévision d’Etat diffuse en boucle des images de colonnes de prisonniers, de stocks d’armes capturées, et de corps d’ennemis ensanglantés. D’après plusieurs sources, l’armée aurait déjà « nettoyé » le quartier de Midane, et serait en train de progresser dans ceux de Jobar (Est), où les perquisitions et les tirs d’artillerie se multiplient, et de Kafar Soussé (Sud-Ouest), quartier hostile au régime et massivement attaqué.

A Alep, des combats violents ont éclaté, les premiers d’importance dans la capitale économique syrienne. Selon plusieurs témoignages, l’armée a ouvert le feu sur les quelques civils qui s’étaient risqués à manifester.

« Jusqu’à présent, l’armée avait fait preuve de retenue », précise une source des services de sécurité de Damas. « Mais depuis l’attentat, elle est décidée à faire usage de toutes les armes en sa possession. » Même les armes chimiques que le régime est supposé détenir ? Rien de tel à priori pour le moment, mais des milliers de civils sont déjà en train de se réfugier au Liban depuis la reprise des combats. Certains chiffres parlent de 30 000 réfugiés en 48 heures.

Pendant ce temps, Russes, Chinois et Occidentaux n’arrivent toujours pas à se mettre d’accord, les deux premiers ayant une nouvelle fois opposé leur veto ce jeudi à une résolution de l’ONU prévoyant des sanctions contre le régime.

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