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La communauté internationale demande le départ de Bachar al-Assad

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Le pouvoir syrien frappé en plein coeur

Les attentats qui ont touché mercredi Damas ont frappé le pouvoir en plein cœur. 200 personnes dont le beau-frère de Bachar al-Assad et le ministre de la Défense syrien, Daoud Rajha, ont trouvé la mort dans l’attentat suicide qui a visé le bâtiment de la Sécurité nationale. Signe pour la communauté internationale que le régime al-Assad est en train de perdre le contrôle, justifiant d’autant plus l’urgence d’une action efficace et rapide de l’Onu.

Les appels au départ de Bachar al-Assad se multiplient

Devant l’effritement du pouvoir syrien, les appels au départ de Bachar al-Assad se sont multipliés. Le ministre des Affaires étrangères français, Laurent Fabius devant le Sénat : « il est urgent […] de trouver une transition politique ». La chancelière allemande, Angela Merkel, devant la presse : « il est urgent d’adopter une nouvelle résolution pour l’Onu ». Le Cnseiller à la sécurité nationale américain, Tony Blinken : « plus le statu quo se prolonge, plus il est vraisemblable que des événements indésirables se produisent ». Le Premier ministre britannique, David Cameron : « le moment est venu pour le Conseil de sécurité de l’Onu, d’adopter des messages clairs et fermes sur des sanctions ». Paris, Berlin, Washington, Londres… La plupart des pays membres de l’Onu sont d’accord : il est urgent d’agir.

La Russie reste inflexible

Mais, la communauté internationale est dans une impasse. Le vote d’un nouveau projet de résolution de l’Onu, initialement prévu mercredi, a été reporté, à jeudi, à l’initiative du médiateur international Kofi Annan, dans un souci de « consensus ». La Russie tient ses positions. Par la voix de Sergueï Lavrov, son ministre des Affaires étrangères, la Russie a une nouvelle fois affirmé son opposition à une résolution que Moscou juge inappropriée. Le chef de la Diplomatie russe a soutenu qu’une telle décision s’apparenterait à « soutenir une révolution », accusant les pays membres de l’Onu de « soutenir l’opposition » quand il faudrait l’apaiser. Sergueï Lavrov l’affirme : « s’il est question d’une révolution, l’Onu n’a aucun rapport avec cela ».

Le risque d’une mutation du conflit

Le nouveau projet de résolution de l’Onu, placé sous le chapitre VII de la charte des Nations Unies, implique un possible renforcement des sanctions à l’encontre de la Syrie. Une mesure qui pourrait être efficace mais apparaît trop tardive. Pour Tony Blinken, le risque d’une extension du conflit aux pays voisins de la Syrie et de sa mutation en un « véritable conflit religieux » n’est plus négligeable.  C’est cela que les pays membres de l’ONU redoutent le plus…

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