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2.484.899 e-mails
Jeudi 6 juillet, lors d’une conférence de presse à Londres, la porte-parole de Wikilieaks, Sarah Harrisson, a annoncé que l’organisation avait « commencé à publier les dossiers syriens : plus de 2 millions de mails de personnalités politiques syriennes, de ministères et d’entreprises datant d’août 2006 à mars 2012 ». Contrairement aux documents relatifs aux interventions militaires occidentales en Irak et en Afghanistan qui avaient été rendus accessibles au grand public, ces communications n’ont été transmises qu’à certains des partenaires de Wikileaks : Al Akhbar (Liban), L’Espresso (Italie), Owni (France), Publico.es (Espagne), Al Masry Al Youm (Égypte), ARD (Allemagne) et Associated Press (Etats-Unis). D’autres partenaires devraient suivre.
Des entreprises occidentales ont aidé le régime de Damas
Les informations sont de taille : systèmes de communication, armement, formations… Depuis le début du conflit en mars 2011, des entreprises occidentales – pour certaines sous contrôle d’État – ont offert leurs services à Damas et ont participé indirectement à la répression sur le peuple syrien.
Finmeccanica : 6,5 millions de matériel pour la Syrie
C’est le cas de Finmeccanica. Le géant italien aurait vendu pour 6,5 millions d’euros d’outils de communication à l’État syrien via le ministère de l’Intérieur iranien. Le site Internet évoque un mail du 7 mai 2011 dans lequel l’entreprise Intracom Syria demande l’envoie 500 radios de Selex, filiale du groupe Finmeccanica. Information confirmée par L’Espresso. Le journal italien cite un autre mail, daté de février 2012, qui ferait état de l’envoi d’ingénieurs de Selex à Damas pour former des Syriens à l’utilisation du réseau de communication ainsi qu’à son emploi sur les hélicoptères.
Damas ne tremblera pas
La porte-parole de Wikileaks le soutient, ces documents « sont embarrassants pour la Syrie mais aussi pour les opposants extérieurs à la Syrie ». S’ils ne feront probablement pas trembler Damas, ils pourraient avoir de lourdes conséquences dans les pays occidentaux.