Site icon La Revue Internationale

En images: L’hôpital d’urgence de MSF en Syrie (3/3)

[image:1,l]

Brian Moller est infirmer anesthésiste. Il travaille depuis 9 ans à MSF et occupe aujourd’hui les fonctions de coordinateur d’urgence. Au cours du mois de juillet, Brian Moller a dirigé le projet d’hôpital chirurgical mis en place par MSF en Syrie.

« Nous travaillons dans une enclave rebelle et ne disposons que d’une vision parcellaire du contexte. Toutefois, on peut véritablement parler d’une guerre dans laquelle les civils ne sont pas épargnés, » affirme-t-il de retour en France.

« Certains sont directement ciblés par des snippers, d’autres sont victimes de « dommages collatéraux » comme on dit. Mais si les troupes de l’armée régulière ont pu affronter des manifestants dans le passé, elles se battent désormais contre des unités d’opposants armés, surtout en zone urbaine. »

[image:2,l]

La présence d’ONG médicales sur le territoire syrien est vitale. « Si les partisans du régime peuvent avoir accès aux hôpitaux publics, une grande partie des rebelles et de ceux qui les soutiennent sont en revanche privés d’assistance» explique Brian Moller. Malgré tout, « si nous travaillons du côté rebelle, nous insistons sur le fait que nous ne faisons pas de distinction entre partisans et opposants du régime. »

[image:3,l]

« Il existe des dispensaires, des pharmacies et des lieux de consultation pour les malades, mais les capacités chirurgicales et d’hospitalisation sont introuvables dans notre environnement immédiat. Au-delà, les hôpitaux qui réussissent à opérer les blessés nous les réfèrent afin que nous puissions également les hospitaliser. »

[image:4,l]

« L’approvisionnement en médicaments et matériel médical figure parmi les autres difficultés. Le sang les anti-douleurs, les médicaments d’anesthésie, tout manque. Aves l’accès à l’eau, à l’électricité et aux réseaux de communication, ces problèmes de disponibilité, de transport et d’importation de matériel médical sont particulièrement aigus, même s’ils restent le lot commun à toutes les guerres. […] Nous recevons également des donations privées, témoin de la solidarité des habitants. Il y a quelques jours, des femmes du village sont ainsi arrivées avec deux grands sacs remplis de petit matériel médical et de médicaments achetés dans les pharmacies du coin, » témoigne Brian Moller.

[image:5,l]

Quitter la version mobile