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Le Musée national de Kaboul retrouve ses trésors volés

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Pour la plupart, ces 843 pièces avaient disparu durant la guerre civile qui a frappé l’Afghanistan dans les années 90 et s’étaient retrouvées sur le marché noir international de l’art. Certains de ces trésors, qui comprennent notamment des statues de Bouddha en pierre et des merveilles gravées en ivoire, ont plus de 4 000 ans.

Une collaboration internationale pilotée par les Britanniques

Le British Museum – comme les autres grands musées occidentaux – est souvent la cible des revendications des pays d’origine des œuvres qu’il expose. La polémique sur les marbres du Parthénon – ou marbres d’Elgin – a désormais plus d’un siècle… Mais, cette fois, le grand musée londonien a contribué au rapatriement en Afghanistan des pièces volées.

Certains de ces chefs d’œuvre ont été retrouvés par les douanes ou la police britannique. D’autres se trouvaient déjà dans des collections privées et ont été rachetés par de généreux donateurs.

Un Bouddha en pierre, vieux – selon les estimations de plus de 1 800 ans – avait séjourné au musée de Kaboul avant d’être localisé au Japon.

Le rapatriement des œuvres, une fierté pour les Afghans

C’est le ministère de la Défense britannique qui s’est chargé du renvoi en Afghanistan des œuvres qui ont atterri dans de vastes containers au Camp Bastion, le quartier-général des forces de sa Majesté.

Les archéologues afghans estiment que le retour de ses trésors, considérés comme perdus à jamais, est une grande source de fierté nationale.

Plus des deux tiers des collections du Musée national de Kaboul ont été dérobés ou détruits durant la guerre civile. Certes, la situation actuelle en Afghanistan et le devenir du pays après le départ des forces de l’OTAN laissent planer des doutes sur l’avenir de ces œuvres mais il était important pour tous les Afghans de remettre la main sur ces éléments majeurs de leur patrimoine collectif.

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