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Exfiltré de Syrie, le général Manaf Tlass témoigne

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Le général Manaf Tlass, qui avait fait défection en juillet dernier a été exfiltré de Syrie par les services français.

Les Occidentaux ne doivent pas intervenir

« Des services français m’ont aidé à sortir de Syrie et je les en remercie ».

L’ancien proche de Bachar al-Assad s’est exprimé sur BFM TV, à l’occasion d’un entretien dans lequel il affirme qu’aucune action militaire extérieure ne doit être envisagée en Syrie.

« Je pense que le peuple syrien est capable de se libérer par lui-même. Nous ne voulons pas être libéré ni par la France, ni par les États-Unis, ni par la Turquie », affirme Manaf Tlass qui estime en revanche que « l’aide et le soutien nécessaire » sont importants pour que « le peuple syrien réalise sa victoire ».

« Jusque-là, le peuple syrien a obtenu beaucoup de victoires, il faudrait le soutenir, il faudrait l’aider, il faudrait l’armer ».

20% d’islamistes dans les rangs des opposants

Manaf Tlass est le fils du général Moustapha Tlass, ancien ministre de la Défense et ami d’Hafez al-Assad, père du président actuel, dont Manaf Tlass est un ami d’enfance.

« Depuis le début de la révolution, j’ai eu des rencontres avec les révolutionnaires, avec les rebelles, et j’ai senti dès les premiers jours, dès les premiers mois, que le régime mentait à tout le monde. C’est pourquoi j’ai d’abord fait défection en restant dans mon bureau », confie Manaf Tlass, au sujet des premiers jours de la crise.

Interrogé ensuite sur le risque islamiste dans le conflit syrien, le général Manaf Tlass a affirmé que la Syrie était traditionnellement modérée.

« Il y a bien évidemment 20% d’islamistes, mais ils ne sont qu’une minorité. Le peuple syrien n’a jamais été un peuple extrémiste », a affirmé le général.

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