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Lakhdar Brahimi, envoyé spécial de l’ONU, est arrivé en Syrie

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Le nouvel émissaire de l’ONU en Syrie est arrivé à Damas, jeudi 13 septembre, après 18 mois de conflit.

Lakhdar Brahimi rencontrera Bachar al-Assad et certains membres de l’opposition

Dans une déclaration à sa sortie de l’avion, Lakhdar Brahimi, dont la mission a commencé le 1er septembre dernier lorsqu’il a succédé à Kofi Annan, a exprimé son inquiétude pour une crise « sérieuse », ajoutant : « je pense qu’elle s’aggrave », selon l’agence officielle Sana.

« Tout le monde est d’accord pour souligner la nécessité d’arrêter l’effusion de sang […] et nous espérons que nous réussirons », a déclaré l’envoyé spécial de l’ONU.

Au programme de la visite de Lakhdar Brahimi, une rencontre avec Bachar al-Assad ainsi qu’avec plusieurs membres de l’opposition.

Jeudi 13 septembre, l’émissaire s’est entretenu avec le ministre des Affaires étrangères, Walid Mouallem. Devant lui, Lakhdar Brahimi a affirmé qu’il « n’épargnera aucun effort pour trouver une solution à la crise » et que « le bien-être et la sécurité » des Syriens était sa « première priorité », révèle un communiqué de l’ONU.

Le régime syrien mettent leur confiance dans le nouvel émissaire de l’ONU

« Nous sommes confiants : Monsieur Brahimi est à même de comprendre les développements et la manière de régler les problèmes malgré les complications », a affirmé pour sa part le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Meqdad.

« Nous sommes optimistes et nous souhaitons à Monsieur Brahimi tout le succès possible », a-t-il ajouté.

À l’étranger, la visite de Lakhdar Brahimi est très commentée et les espoirs des dirigeants mondiaux sont tous tournés vers le successeur de Kofi Annan, démissionnaire en août après avoir déclaré ne pas être en mesure de régler la crise syrienne.

Pas d’armes pour l’opposition

Alors que le président égyptien Mohamed Morsi a appelé à la chute du régime Assad, affirmant qu’il « n’y a pas de place pour un président qui tue son peuple », le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a estimé pour sa part que le régime était « condamné » car « tant de crimes ont été commis qu’il ne devrait pas survivre ».

Alors qu’en face des assauts de l’armée syrienne, les rebelles réclament des armes à la communauté internationale, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a affirmé que la France « ne fournit pas et ne fournira pas d’armes à l’opposition syrienne ».

Dans cette même ligne, son homologue britannique, Philip Hammond a affirmé mercredi 12 septembre qu’une intervention militaire du Royaume-Uni n’était pas envisageable sans l’accord de la Russie et de la Chine. Ces deux pays, alliés de la Syrie et apôtres de la non-ingérence bloquent toujours de leur véto une telle décision au Conseil de sécurité de l’ONU.

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