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Mohamed Morsi refuse toute intervention étrangère pour régler le conflit syrien. Lors de sa première déclaration en tant que président égyptien, mercredi 26 septembre, Mohamed Morsi a affirmé que le conflit qui sévit en Syrie depuis dix-huit mois devait être réglé sans intervention militaire.
Pas d’intervention étrangère, selon le président égyptien
« L’Égypte s’engage à poursuivre ses efforts sincères pour mettre un terme à la catastrophe en Syrie dans un cadre arabe, régional et international », a déclaré Mohamed Morsi à la tribune de la 67ème conférence de l’Assemblée générale de l’ONU.
Selon le président égyptien, ce cadre doit garantir « l’unité de cet État frère, associer toutes les composantes du peuple syrien sans discrimination de race, de religion ou de communauté et épargner à la Syrie les dangers d’une intervention militaire étrangère à laquelle nous sommes hostiles ».
Le président égyptien prend ainsi une position surprenante face aux autres puissances régionales. Le même jour, l’émir du Qatar, le cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, a appelé l’ONU à intervenir directement afin de mettre un terme au conflit.
Divisions chez les Frères musulmans ?
Quand les puissances arabes prônent l’intervention militaire, Mohamed Morsi joue la carte de la diplomatie. « Nous continuerons à travailler pour mettre un terme à la souffrance des Syriens et leur donner l’opportunité de choisir librement le régime qui les représente le mieux », a-t-il affirmé.
La position de Mohamed Morsi tranche également avec la ligne adoptée par le Conseil national syrien (CNS), principal organe d’opposition au régime de Bachar al-Assad. Ce dernier, composé majoritairement de Frères musulmans, dont le président égyptien est également membre, appelle à une aide militaire des puissances étrangères pour mettre fin à la crise.
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