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Une véritable marée humaine s’est réunie en plein cœur de Beyrouth, dimanche 16 septembre, pour une messe en plein air célébrée par le pape Benoît XVI, à l’occasion du dernier jour de son voyage au Liban.
350 000 Libanais réunis à Beyrouth
Lors de cette messe, à laquelle 350 000 fidèles ont participé, le pape a appelé à la paix au Moyen-Orient, dans un Liban en proie à de grandes violences religieuses en écho au conflit dans la Syrie voisine.
« Dans un monde où la violence laisse constamment derrière elle sa sinistre traînée de morts et de destructions, servir la justice et la paix est absolument nécessaire », a déclaré Benoît XVI devant les autorités chrétiennes et musulmanes du pays.
Quinze ans après la visite de Jean-Paul II, le pape appelle à « servir la justice et la paix »
Durant ces trois jours de voyage historique, quinze ans après la visite de son prédécesseur Jean-Paul II, Benoît XVI a appelé la communauté internationale à agir pour trouver une solution de paix durable.
« J’en appelle à la communauté internationale. J’en appelle aux pays arabes afin, qu’en frères, ils proposent des solutions viables qui respectent la dignité de chaque personne humaine, ses droits et sa religion. […] Puisse Dieu concéder à votre pays, à la Syrie et au Moyen-Orient le don de la paix des cœurs, le silence des armes et l’arrêt de toute violence. Servir la justice et la paix, dans un monde où la violence ne cesse d’étendre son cortège de morts et de destructions, est une urgence afin de s’engager pour une société fraternelle, pour bâtir la communion », a déclaré le Saint Père.
Une réunion exceptionnelle des dirigeants libanais
Parmi les autorités politiques présentes lors de ce rassemblement, le président de la République, le chrétien Michel Sleiman, était au côté de l’ancien président Amine Gemayel, des membres de la majorité parlementaire dirigée par le Hezbollah chiite ainsi que certains membres du Bloc du Futur de l’ancien Premier ministre sunnite Saad Hariri. Une réunion extraordinaire entre des personnalités qui se déchirent dans un Liban multiconfessionnel.
Devant ces autorités, le pape a également appelé à l’arrêt des livraisons d’armes en direction de la Syrie, dont le conflit aurait déjà fait 27 000 morts, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, depuis le début du conflit, il y a 18 mois. Benoît XVI a estimé que l’armement des forces syriennes, qui participe à l’alimentation de la guerre, était un « péché grave ».