Site icon La Revue Internationale

Syrie: Alain Juppé envisage une intervention sans mandat de l’Onu

alain_juppe_-_fondapol.jpgalain_juppe_-_fondapol.jpg

[image:1,l]

La France devrait envisager d’intervenir militairement en Syrie sans l’aval de l’ONU, selon une déclaration de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, dimanche 2 septembre sur France 3.

Cas de prolifération d’armes chimiques

« Se passer d’un feu vert des Nations Unies » pourrait donc être envisagé par la France en cas, notamment, de « risque de prolifération d’armes chimiques ».

Alors que l’ancien ministre déclarait : « Sur la question d’utiliser la force ou pas, notre doctrine de toujours, et je pense qu’il ne faut pas l’abandonner, est qu’on utilise la force qu’avec le feu vert des Nations Unies », ce dernier a ajouté : « Est-ce que dans un certain nombre de situations extrêmes, comme le risque de prolifération des armes chimiques, on peut se passer de ce feu vert ? Oui, je pense qu’il faut l’envisager. »

Aider l’opposition à s’organiser

L’ancien chef de la diplomatie française a également affirmé sa volonté d’aider l’opposition au régime de Bachar al-Assad. « Il faut les aider à se regrouper, s’organiser », a-t-il déclaré, apportant son soutien à la volonté de François Hollande de voir se créer un gouvernement provisoire parmi les membres de l’opposition.

Alain Juppé, ancien ministre UMP des Affaires étrangères, s’est également prononcé en faveur d’un durcissement du ton face à l’Iran, allié indéfectible de la Syrie. « On sait bien que c’est l’Iran qui alimente les troubles et les dissensions dans toute la région. L’Iran ne se comporte pas bien sur le dossier nucléaire et nous devons mettre en œuvre les sanctions que nous avons décidées ».

Le jour-même, l’armée syrienne a lancé une grande offensive sur la province de Hama, bastion rebelle, faisant ainsi 21 morts parmi les civils d’Al-Fan, une zone rurale. Le nouvel émissaire de l’ONU, Lakhdar Brahimi devrait bientôt se rendre sur place.

Quitter la version mobile