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Ankara et Damas ferment leur espace aérien

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La crise turco-syrienne prend un nouveau tournant, depuis l’interdiction donnée par les autorités syriennes à la Turquie, samedi 13 octobre, de survoler son espace aérien.

Après la Syrie, la Turquie ferme son espace aérien

Alors que l’armée fidèle à Bachar al-Assad menait une action militaire au nord du pays, dimanche 14 octobre, pour reprendre des positions récemment prises par les rebelles syriens, la Turquie a répliqué, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, fermant également son espace aérien aux avions syriens.

« Comme nous avons établi que ces vols civils étaient utilisés à mauvais escient par le ministère syrien de la Défense à des fins de transport de matériel militaire, nous avons adressé hier une note à la partie syrienne, » a indiqué le ministre.

Tensions grandissantes entre la Turquie et la Syrie

Les tensions entre la Syrie et la Turquie, anciens alliés internationaux, s’enveniment depuis plusieurs mois et de nouveaux évènements récents sont venus perturber de nouveau la diplomatie entre les deux pays.

Le 3 octobre dernier, l’armée syrienne a bombardé un village, situé à la frontière entre les deux pays, tuant ainsi 5 civils turcs. Quelques jours plus tard, la Turquie a répliqué, bombardant des positions de l’armée fidèle à Bachar al-Assad. La semaine dernière, la Turquie a également intercepté un avion de ligne qui effectuait le trajet Moscou-Damas. Cet avion a été forcé d’atterrir à Ankara, accusé de transporter du matériel militaire jusqu’en Syrie. Il n’a été autorisé à décoller que quelques heures plus tard.

Lakhdar Brahimi appelé à l’aide par les forces régionales

L’émissaire international des Nations Unies pour la Syrie a été pris à partie par les forces régionales depuis samedi 13 octobre. Lakhdar Brahimi a reçu les autorités turques durant le week end, puis s’est rendu en Iran, allié de la Syrie, dimanche 14 octobre. A cette occasion, le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, a remis une proposition à l’envoyé spécial de l’ONU afin de mettre fin au conflit syrien.

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