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Cinq membres non-permanents élus au Conseil de sécurité de l’ONU

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Cinq nouveaux Etats ont été élus, jeudi 18 octobre, comme membres non-permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU, à l’occasion de la session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies ouverte en septembre.

Cinq membres-non permanents élus au Conseil de sécurité pour deux ans

Le Rwanda, l’Argentine, l’Australie, le Luxembourg et la Corée du Sud seront, pour deux ans, membres du Conseil de Sécurité. Le mandat de ces cinq nouveaux pays s’étale du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2014.

Comme tous les deux ans, cinq fauteuils étaient à pourvoir aux Nations Unies. Les deux sièges réservés à l’Afrique et à l’Amérique Latine et au Caraïbes n’avaient d’autres candidats que les deux vainqueurs du scrutin.

Ainsi, le Rwanda et l’Argentine étaient nommés d’office, bien qu’il leur ait fallu l’aval du vote des 193 membres de l’Assemblée générale de l’ONU pour être officiellement nommés.

Pour ces deux sièges, le Rwanda a recueilli 148 voix et l’Argentine 182. Des deux sièges réservés aux « pays d’Europe occidentale et aux autres », l’Australie a été élue dès le premier tour avec 140 voix, le Luxembourg a brigué le second mandat, au second tour du scrutin, avec 131 voix.

Le dernier siège, réservé à un pays d’Asie-Pacifique a été remporté par la Corée du Sud qui, avec 149 voix, a battu le Cambodge et le Bhoutan, également candidats.

Deux ans auprès des membres permanents du Conseil

Pour les deux prochaines années, les cinq pays élus siègeront auprès des membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU, Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie. Seuls ces derniers ont un droit de véto qu’ils peuvent opposer à un projet de résolution.

L’élection des cinq membres non-permanents du Conseil de sécurité de l’ONU ne s’est pas faite sans polémique. La candidature du Rwanda, accusé de soutenir une rébellion à l’est de la République Démocratique du Congo a été dénoncée, notamment par la délégation de RDC, présente à l’Assemblée.

Un rapport accablant de l’ONU

Un récent rapport d’experts des Nations Unies révèle l’implication du ministre de la Défense rwandais, le général James Kabarebe, qui prendrait largement part à la révolte d’officiers tutsis du M23, contre l’armée congolaise, dans la région des grands lacs d’Afrique centrale.

Face à ces accusations et à la demande congolaise d’une résolution à l’encontre du Rwanda, la ministre des Affaires étrangères rwandaise, Louise Mushikiwabo s’est défendue, face à des journalistes de Reuters, à la suite de l’élection de son pays.

« C’est faux. Ce rapport est très problématique donc quiconque envisagerait de prendre des mesures en se fondant sur ce rapport serait vraiment mal avisé, » a déclaré la ministre. « La priorité à l’heure actuelle est de rechercher les facteurs susceptibles de pacifier la région et, deuxièmement, de chercher quelles sont les causes profondes et de chercher les moyens de régler ce problème de manière durable» a-t-elle ajouté.

Néanmoins, et malgré les tentatives de défense du Rwanda, la communauté internationale se mobilise et a commencé à suspendre son aide en faveur du pays de Paul Kagamé, dont le budget dépend à 40% de l’aide extérieure.

Les Etats-Unis, la Suède et les Pays-Bas ont ainsi suspendu une partie de cette aide. L’Union européenne a également, depuis le mois de septembre, gelé une partie de son aide au Rwanda.

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