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Les Turcs bombardent l’armée de Bachar al-Assad
La Turquie continue de bombarder l’armée syrienne, située à la frontière entre les deux pays. Mercredi 3 octobre, la Syrie avait envoyé des tirs d’obus sur Akçakale, un village frontalier, où ont lieu des combats entre les troupes du régime de Bachar al-Assad et les rebelles de l’Armée syrienne libre. Cinq civils turcs ont été tués et des dizaines de personnes blessées dans cette attaque.
« Des tirs d’artillerie ont repris à 3 heures GMT ce matin », a déclaré une source qui souhaite restée anonyme. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), la riposte militaire turque aurait tué « plusieurs soldats syriens » dans la nuit de mercredi à jeudi 4 octobre, dans la région de Rasm al-Ghazal, près de la ville de Tall al-Abyad.
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que « la Turquie ne laissera jamais impunies de telles provocations du régime syrien », menaçant « la sécurité nationale, dans le respect du droit international et de ses règles d’intervention ».
Le Parlement turc autorise des opérations armées en Syrie
Le Parlement turc s’est ainsi réuni d’urgence jeudi 4 octobre, afin de débattre du texte proposé par le gouvernement islamo-conservateur. Le texte, voté par 320 députés contre 129 (sur 550 sièges) à l’Assemblée nationale, autorise donc le gouvernement turc à ordonner des opérations millitaires en Syrie « si nécessaire », étant donné que « les activités hostiles visant le territoire turc sont sur le point de devenir une attaque militaire (…) et, de ce fait, sont de caractère à menacer (leur) sécurité nationale ».
L’Union européenne condamne les tirs syriens
L’Union européenne a condamné ce jeudi 4 octobre les tirs de l’armée syrienne sur Akçakale, et a appelé « toutes les parties » à la « retenue ». « Je condamne fermement les bombardements par les forces syriennes de la ville frontalière turque d’Akçakale », a déclaré Catherine Ashton, la représentante de l’UE pour les Affaires étrangères.
Les 15 membres du Conseil de sécurité de l’ONU, saisi par la Turquie, publieront jeudi 4 octobre dans la soirée, une déclaration condamnant les tirs d’obus syriens.