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L’après-Ahmadinejad: une ère nouvelle avec les États-Unis?

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« La situation actuelle catastrophique du monde et les incidents amères de l’histoire sont dus principalement à la mauvaise gestion du monde et les pouvoirs auto-proclamés qui se sont voués au diable… La course aux armements et l’intimidation par les armes nucléaires et les armes de destruction massive par les puissances hégémoniques sont devenues très répandues… Les sionistes barbares qui menacent toujours de recourir à l‘action militaire contre notre grande nation est un exemple clair de cette triste réalité. »

Qui est cet homme ? Fanfaronnade. Piété. Vantardise. C’est ainsi que Mahmoud Ahmadinejad a été élu en Iran – pour deux mandats en tant que président. Un homme du peuple. Qui parle de ses valeurs. Il a réussi à faire en sorte que les Iraniens se sentent mieux vis-à-vis d’une misère que, lui et les dirigeants religieux, leur ont pourtant apportée.

L’échec deu Président sur le plan économique

Les sanctions ne se sont pas fait attendre. Les exportations de pétrole de l’Iran ont chuté de plus de deux millions de barils par jour à un peu moins de un million. Le rial a perdu de sa valeur. Un dollar vaut désormais 26 500 rials. Il y a un an, c’était la moitié de ce montant. L’inflation et les difficultés ont suivi.

Bien sûr, Mahmoud Ahmadinejad n’est pas le personnage qu’il était autrefois. Il est toujours Président, mais le soi-disant « Guide suprême » lui a « coupé les ailes ». Mahmoud Ahmadinejad a été relégué à la charge de l’économie nationale – un défi dans lequel il a échoué. Mais c’est le Guide qui est responsable du portefeuille nucléaire et des relations extérieures.

Qui pour remplacer ce faucon ?

Mahmoud Ahmadinejad est un canard boiteux. Son deuxième et dernier mandat se termine en juin 2013. Nul doute que des forces vont être déployées pour assurer l’élection d’un autre jusqu’au-boutiste. Mais cette fois, ce sera un pur et dur, avec une certaine « classe » – un pur et dur qui aura certainement fait ses études aux États-Unis.

Avec la réélection probable du président Obama et celle d’un nouveau président en Iran, des négociations sérieuses sont susceptibles de suivre.

Israël veut consolider sa relation avec les États-Unis 

En tous cas, si Israël ne bombarde pas l’Iran avant cette date… Les bonnes nouvelles ici, c’est que l’opinion publique israélienne s’est retournée contre Benjamin Netanyahu et son idée de bombarder l’Iran. Les Israéliens se sont demandé quelle relation était capable  d’assurer au mieux la sécurité d’Israël – Israël-Iran ou Israël-États-Unis. Ils savent que c’est cette dernière qui est la plus importante.

Avec la réélection plus que jamais probable de Barack Obama, Israël va devoir traiter avec lui pendant quatre ans. Les relations entre l’Iran et Israël reposent donc sur le résultat de l’élection présidentielle américaine.

Une élection américaine très suivie en Iran et en Israël

David Axelrod, le stratège en chef de campagne d’Obama, affirme que les sondages montrent que Barack Obama est maintenant en avance dans les neuf Etats clés qui apporteront au Président les 270 voix de grands électeurs dont il a besoin pour être réélu. Nate Silvers, qui tient le blog Fivethirtyeight pour le New York Times, le plus précis des experts en 2008, a prédit Obama gagnant avec 312 des voix.

Aussi bien les Iraniens que les Israéliens connaissent ces sondages. Ils les suivent d’aussi près qu’ils suivent leur propre vie politique. Pour eux, Obama est à la Maison Blanche aujourd’hui et il y sera encore demain. Ils vont devoir composer avec lui. Avec un nouveau mandat de quatre ans, ils s’attendent à ce qu’il soit plus intransigeant que jamais. Ils savent qu’ils doivent s’y adapter. Et ils le feront très probablement.

GlobalPost / Adaptation Marine Tertrais pour JOLPress

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