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Les Pussy Riot, finalistes du Prix Sakharov

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Créé en 1988 par le Parlement européen, le prix Sakharov récompense chaque année les défenseurs des droits de l’homme et de la démocratie.

« Je pense que nous avons d’excellents candidats. Nous verrons bien qui recevra le Prix Sakharov. Mais être nominé, est déjà un signe fort du soutien à leur engagement et à leur liberté de pensée », a déclaré l’eurodéputée Barbara Lochbihler.

Pour leur « prière » anti-Poutine, les punkettes russes ont été envoyées en camp pénitentiaire

Cette année le groupe punk d’opposition russe des Pussy Riot figure parmi les trois finalistes du prix Sakharov pour la liberté de l’esprit, a annoncé le Parlement européen mardi 9 octobre. Les trois jeunes femmes avaient été condamnées à deux ans de camp pénitentiaire, le 17 août dernier pour avoir chanté  une  « prière » anti-Poutine dans un lieu de culte à  Moscou. Ekaterina Samoutsevitch, est la seule membre du groupe à avoir été libérée à l’issue du procès d’appel.

Une double nomination en Iran : une avocate et un cinéaste

Le réalisateur Jafar Panahi, condamné en octobre 2011 à six ans de prison et vingt ans d’interdiction d’exercer son métier de cinéaste pour « activités contre la sécurité nationale et propagande contre le régime », fait partie des cinq finalistes. N’ayant pas pu se rendre au festival de Cannes 2011, où il concourrait, le chef de file de la nouvelle vague iranienne avait tout de même réussi à faire parvenir son dernier film Ceci n’est pas un film – où il avait contourné la censure en réalisant le film depuis son appartement – sur  une clé USB… cachée dans un gâteau

Comme lui, sa compatriote Nasrin Sotoudeh, également condamnée à six ans de prison et dix ans d’interdiction d’exercice de sa profession d’avocate, verra peut-être son nom prononcé par le président du Parlement européen. Après la vague de contestation du printemps 2009,  de nombreuses manifestations ont éclaté en Iran, contre la réélection de Mahmoud Ahmadinejad à la présidence. Nasrin Sotoudeh avait alors défendu les prisonniers politiques arrêtés lors de ces manifestations.

Ales Béliatski, un militant de la liberté d’expression emprisonné en Biélorussie, officiellement pour fraude fiscale, est également en lice pour pour ce prestigieux prix.

Le Prix Sakharov sera officiellement remis le 12 décembre prochain lors d’une cérémonie officielle à Strasbourg.

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