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L’opposition syrienne parvient à former une coalition à Doha

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L’opposition syrienne a enfin trouvé un accord pour se fédérer autour d’une même coalition, à l’occasion d’une réunion sous haute tension, à Doha.

Une « coalition nationale syrienne des forces de l’opposition et de la révolution »

Dans la nuit de dimanche 11 à lundi 12 novembre, les différentes forces de l’opposition syrienne réunies dans la capitale qatari depuis plusieurs jours sont parvenues à un accord qui permettra la formation d’une « coalition nationale », prête à être encouragée par la communauté internationale.

Sous la pression des puissances de l’ONU, de la Ligue Arabe et finalement du Qatar, les forces d’opposition n’ont eu d’autres choix, lors de cette réunion historique, que de mettre un terme à des querelles intestines qui empêchaient l’opposition, depuis plusieurs mois, de s’unir autour d’un projet solide pour l’après-Bachar al-Assad.

Deux personnalités sont signataires de l’accord de Doha. Cheikh Moaz Al-Khatib, élu président de cette « coalition nationale syrienne des forces de l’opposition et de la révolution » ainsi que Georges Sabra, chef du Conseil national syrien (CNS), principal organe d’opposition.

Un accord sous pression

Comme témoin de cette signature : le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, cheikh Hamad ben Jassem Al Thani et Ahmet Davutoglu, ministre turc des Affaires étrangères, deux farouches ennemis de Bachar al-Assad.

« Aujourd’hui, nous vous demandons de surmonter vos divergences, et nous tenterons pour notre part d’obtenir une reconnaissance » de la coalition en tant « qu’unique représentant légitime des Syriens, » avait déclaré le Premier ministre qatari à l’adresse des membres du Conseil national syrien, qui craignaient d’être marginalisés au sein de cette coalition.

Un appel aux armes de Georges Sabra

Dans deux discours successifs, Georges Sabra et Cheikh Moaz Al-Khatib ont confirmé leur unité autour de ce projet. Cheikh Moaz Al-Khatib a affirmé que les Syriens faisaient l’objet « d’une extermination systématique » et a appelé la communauté internationale à lui venir en aide tandis que Georges Sabra a été plus loin en se demandant « pourquoi les Syriens avaient le sentiment d’être abandonnés » par la communauté internationale. « Nous n’avons pas seulement besoin d’argent et de pain, nous avons besoin d’armes pour nous défendre, » a-t-il déclaré.

La communauté internationale encourage cette nouvelle coalition

La communauté internationale a félicité la création de cette coalition nationale. « Nous avons hâte de soutenir la Coalition nationale qui ouvre la voie à la fin du régime sanglant d’Assad et à l’avenir de paix, de justice et de démocratie que méritent tous les Syriens, » a déclaré le porte-parole adjoint du département d’Etat américain, Mark Toner, par un communiqué de presse.

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a pour sa part déclaré que la France était disposée à pleinement soutenir la coalition nationale nouvellement créée.

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