Dimanche 23 décembre en Syrie, un nouveau raid aérien a fait plus de 60 morts devant une boulangerie de la localité rebelle de Halfaya. Il s’agit pour la majorité d’entre eux de civils.
Selon des militants anti-régimes, la ville doit actuellement faire face à une importante crise humanitaire. Le siège de Halfaya par l’armée de Bachar al-Assad a notamment entraîné une pénurie de pain, ce qui explique l’affluence de dimanche à la porte de cette boulangerie.
Un crime de guerre intentionnel ?
Le drame de dimanche est décrit par certains comme intentionnel de la part de Bachar al-Assad. Les troupes du régime syrien auraient déjà commis des crimes de guerre de ce genre en août dernier, alors qu’une dizaine de boulangeries de la province d’Alep avaient été bombardées.
Bachar al-Assad pourrait en effet être poussé à commettre ce genre de massacres alors qu’il est peu à peu abandonné par ceux qui le soutenaient. Le ministre russe des Affaires étrangères a lui-même déclaré ce lundi qu’un « recours aux armes chimiques constituerait un suicide politique » pour le régime syrien.
C’est dans ce contexte sanglant que l’émissaire international Lakhdar Brahimi est arrivé dimanche à Damas. Le but de cette visite : tenter une nouvelle fois de trouver une solution à un conflit qui, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, a fait plus de 44 000 morts en 21 mois.