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Moscou, Washington et Lakhdar Brahimi divisés sur la Syrie

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La proposition de sortie de crise de Bachar al-Assad va réunir la communauté internationale, vendredi 11 janvier.

Rencontre tripartite autour de la Syrie

La Russie, les Etats-Unis et l’Onu se rencontreront à l’occasion d’une réunion qui visera à entamer de nouvelles négociations pour tenter, une nouvelle fois, d’imaginer un plan pour mettre fin à un conflit qui dure depuis plus de deux ans et qui aurait fait, selon de récents chiffres de l’ONU, environ 60 000 morts.

Le vice-ministre des Affaires étrangères russe, Mikhaïl Bogdanov, le secrétaire d’Etat adjoint américain William Burns et Lakhdar Brahimi, émissaire de l’ONU pour la Syrie se rencontreront dans la journée de vendredi, selon une annonce faite par la Russie mercredi 9 janvier.

La Russie veut tout sauf l’ingérence

Les discussions s’annoncent d’ores et déjà houleuses tant les avis des trois acteurs réunis sont différents concernant la récente proposition de Bachar al-Assad.

Ce dernier, lors d’une rare apparition publique, le 6 janvier dernier, a proposé la fin des opérations militaires en Syrie ainsi que l’ouverture d’un dialogue national organisé sous l’égide du gouvernement syrien actuel.

Ce plan respecte donc les convictions de la Russie et le ministère des Affaires étrangères russe a immédiatement apporté son soutien à cette proposition.

« Le dirigeant syrien a confirmé qu’il était prêt au lancement d’un dialogue inter-syrien et de réformes dans le respect de la souveraineté de la Syrie, de son indépendance, de son intégrité territoriale, du principe de non-ingérence, » a ainsi indiqué le ministère.

Lakhdar Brahimi le réaliste

En face, les Etats-Unis comme bon nombre de puissances internationales ont immédiatement rejeté les propositions du dirigeant syrien.

Pour finir, Lakhdar Brahimi pour l’ONU, reste sceptique et réaliste.

« Je crains que ce qui en est sorti n’est par maints aspects qu’une répétition d’initiatives précédentes qui n’ont de toute évidence pas fonctionné, » a déclaré l’envoyé spécial de l’ONU en Syrie à l’occasion d’une interview sur la chaîne BBC.

« Ce n’est pas vraiment différent et c’est peut-être même encore plus sectaire et partial, » a-t-il estimé ajoutant : « en Syrie en particulier, je pense que les gens disent qu’une famille au pouvoir pendant 40 ans, c’est un peu trop long. Le changement doit donc être réel. »

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