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Premier bilan 2013: 60 000 morts en Syrie…

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Le macabre bilan du conflit syrien serait aujourd’hui de 60 000 morts, selon les derniers chiffres publiés par les Nations Unies.

Un bilan plus élevé que les prévisions

Depuis 21 mois de conflit, 59 648 personnes auraient péri en Syrie. C’est ce que révèle le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme, mercredi 2 janvier.

« Etant donné que le conflit s’est poursuivi sans relâche depuis fin novembre, nous pouvons supposer que plus de 60.000 personnes ont été tuées jusqu’au début 2013, » indique Navi Pillay, Haut-Commissaire à l’ONU, dans un communiqué.

Un bilan « bien plus élevé qu’attendu et réellement choquant, » précise-t-elle encore.

76% des morts sont des femmes

Depuis le début du conflit, en mars 2011, 2 727 personnes sont mortes, en moyenne par mois. Cette moyenne tend à augmenter puisque au début de l’été 2011, 1 000 personnes mourraient chaque mois contre 5 000, l’année suivante.

C’est à l’ouest du pays que les bilans sont les plus lourds. Ainsi, à Homs, épicentre de la révolution au début du conflit, 12 560 personnes ont perdu la vie. A Damas, capitale longtemps épargnée par la guerre, 10 862 personnes seraient mortes. Alep, capitale économique de la Syrie et théâtre d’une grande bataille durant l’été 2012, enregistre un bilan de 6 188 morts.

Selon les chiffres de l’ONU, 76% des morts seraient des hommes contre 7,5% de femmes.

Un bilan qui pourrait atteindre 100 000 morts

Si ce bilan est supérieur à celui de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), organisation qui publie régulièrement les bilans du conflit syrien et selon lequel 46 000 personnes seraient mortes depuis mars 2011, le bilan pourrait, dans les faits, être encore plus important.

En effet, il faudrait ajouter à ces bilans les personnes mortes dans les rangs des milices de Bachar al-Assad, les combattants étrangers et les milliers de personnes disparues. Les chiffres des victimes dans les rangs des combattants de chaque côté du front sont souvent cachés pour ne pas démoraliser les soldats. Selon Rami Abdel Rahmane, président de l’OSDH, le bilan réel pourrait alors être de plus de 100 000 morts.

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