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Un acte de solidarité
Depuis le début du conflit syrien, 60 000 personnes ont perdu la vie, en majorité des civils. Devant ce coût humain tragique, José Garçon, coordinatrice du projet et présidente de l’association 101 œuvres pour la Syrie s’est dit qu’il fallait agir : « Je me suis dit, à mon tout petit niveau, il faut faire quelque chose », déclare-t-elle dans une interview accordée à RFI. « Une idée a germé dès le printemps 2012 : venir en aide aux victimes civiles de la répression en mobilisant les artistes plasticiens originaires du Proche-Orient, du Golfe et du Maghreb ainsi que des diasporas », peut-on lire sur le site internet de l’association.
« Ce parti pris a aussi valeur de symbole : il vise à mettre en valeur l’immense créativité et la modernité qui existent dans cette région ». Au total, 61 artistes originaires du Maroc, du Liban ou encore de Tunisie, ont participé au projet en faisant don d’une de leur œuvre – peinture, photo ou vidéo – en solidarité aux victimes de la répression syrienne.
Pour José Garçon, ancienne journaliste à Libération et spécialiste du monde arabe, ce projet devait également renforcer le traitement médiatique de la Syrie. « On ne parle pas assez de la Syrie, j’en suis horrifiée ! C’est en train de se banaliser. C’est un conflit qui disparaît des radars par rapport à la gravité de la situation », a-t-elle expliqué aux Inrocks.
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60% de l’argent de la vente reversé à des ONG syriennes
Les oeuvres des artistes ont été exposées pendant trois jours à l’Institut du monde arabe, dans le 5e arrondissement de Paris, avant d’être mises aux enchères lors d’une vente organisée par la maison de vente Pierre Bergé et Associés, ce lundi 21 janvier à 19 heures, à l’Institut du monde arabe. 60% de l’argent de la vente aux enchères sera reversé à des ONG syriennes spécialisées dans les soins médicaux, et les 40% restants serviront aux actions menées par la FIDH (Fédération Internationale des Droits de l’Homme) en Syrie.