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Élections législatives en Italie: les clés du mode de scrutin

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Depuis le mois de novembre 2011, l’Italie était dirigée par des technocrates, désignés par le président du Conseil, Mario Monti. Les élections législatives, qui se tiendront cette année les 24 et 25 février, permettront aux Italiens d’élire un gouvernement issu du suffrage universel.

630 députés, 315 sénateurs

Les élections législatives ont lieu en Italie tous les cinq ans, généralement entre la fin du mois de mars et le début du mois d’avril, même s’il arrive parfois que les élections soient anticipées. Cette année, l’échéance a été légèrement avancée. Les Italiens sont appelés, à cette occasion, à élire les 630 députés de la Chambre des députés – la Chambre basse –, et les 315 membres du Sénat de la République – la Chambre haute –, au système proportionnel.

Un mode de scrutin proportionnel pour garantir la stabilité

Les députés sont élus dans 26 circonscriptions, qui correspondent aux régions ou à des subdivisions – pour les plus grandes régions. Pour éviter un trop grand nombre de partis politiques, un nombre minimal d’élus au niveau national est nécessaire : 10% pour les coalitions, 2% pour chaque parti politique membre d’une coalition, et 4% pour chaque parti politique non membre d’une coalition. Enfin, un bonus est accordé au parti ou à la coalition arrivé en tête de l’élection, pour qu’il obtienne au moins 340 sièges à la Chambre des députés, soit la majorité absolue.

Les Sénateurs sont élus dans les 20 régions italiennes. Un même « quorum électoral » existe au Sénat : 20% pour les coalitions, 3% pour chaque parti politique membre d’une coalition, et 8% pour chaque parti politique non membre d’une coalition. Le parti ou la coalition qui obtient le plus grand nombre de voix dans chaque région obtient au moins 55% des sièges de la région.

À l’étranger aussi, on vote

L’Italie, qui compte un très grand nombre d’expatriés – environ 4,2 millions d’électeurs répartis aux quatre coins du globe –, s’appuie aussi sur les voix venant de l’étranger. Douze députés et six sénateurs sont ainsi élus par les Italiens de l’étranger. Ces derniers ont déjà commencé à voter par courrier pour désigner leurs propres représentants.

En Europe (qui inclut la Turquie), plus de deux millions d’Italiens élisent cinq députés et deux sénateurs. En Amérique du Sud, ce sont près d’1,3 million de ressortissants italiens qui élisent quatre députés et deux sénateurs. En Amérique du Nord et centrale, environ 400 000 Italiens élisent deux députés et un sénateur. Enfin, pour la région Afrique, Asie, Océanie et Antarctique, plus de 230 000 Italiens élisent un député et un sénateur.

Les cinq principales forces en présence

Pour ces élections législatives de 2013, cinq principales forces vont s’affronter : la coalition de centre-gauche « Italie. Bien commun », menée par Pier Luigi Bersani, président du Parti démocrate (PD), grand favori de ces élections ; la coalition de centre-droite, menée par Silvio Berlusconi et le parti Peuple de la liberté (PdL), ainsi que la Ligue du Nord et plusieurs partis de droite et d’extrême-droite.

Le Mouvement Cinq étoiles, mené par l’humoriste Beppe Grillo, occupe la troisième place dans les sondages. La coalition centriste « Avec Monti pour l’Italie » regroupe l’Union du Centre, le parti Futur et Liberté et le parti Choix Civique, parti politique fondé par Mario Monti. Enfin, la coalition Révolution civile, qui regroupes des communistes, des sociaux-libéraux et des socio-démocrates arrive en cinquième position des intentions de vote.

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