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Ils avaient tout prévu, sauf peut-être que la manifestation de l’English Defence League, groupe d’extrême droite, se finisse plus tôt que prévu. Six terroristes britanniques en herbe ont fini par plaider coupables, mardi 30 avril, dix mois après leur attentat raté le 30 juin dernier.
À 16 heures, il n’y avait plus personne…
Mardi, Omar Khan, Mohammed Saoud, Jewel Uddin, Zohaib Ahmed, Anzal Hussain et Mohammed Hasseen ont avoué devant la Cour de Woolwich Crown avoir planifié un attentat terroriste dix mois plus tôt. Ce jour-là, les six islamistes originaires de Birmingham avaient soigneusement organisé l’attaque qui devait se dérouler à 16 heures à Dewsbury, une ville du West Yorkshire. L’attentat visait directement l’organisation d’extrême droite anti-islam.
Les six hommes se sont rendus sur les lieux, chargés d’armes à feu, de couteaux, de machettes et d’une bombe artisanale. Mais lorsqu’ils arrivent, le meeting, qui avait rassemblé entre 400 et 700 personnes, est fini. Les militants de l’English Defence League s’étaient en effet dispersés un peu plus tôt, après l’annulation d’un discours. Alors que les six terroristes décident d’abandonner leur plan et de rentrer chez eux, ils se font arrêter par la police lors d’un banal contrôle des papiers de la voiture.
Chasse à l’homme
Le conducteur présente l’assurance du véhicule, mais le numéro de plaque d’immatriculation est erroné. Un peu plus tôt dans la journée, il s’était en effet trompé lorsqu’il avait donné le numéro pour renouveler son assurance. La police renvoie les occupants de la voiture chez eux en train, saisit la voiture et… découvre l’arsenal.
Après 48 heures de chasse à l’homme, tous les terroristes sont retrouvés et écroués. Une lettre adressée à David Cameron et à la reine a également été retrouvée dans la voiture, dans laquelle ils revendiquent leur détermination à se venger sur les « ennemis d’Allah ».
Les six coupables connaîtront leur sort lors du verdict du jugement attendu le 6 juin prochain.