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Les Amis de la Syrie se penchent sur le sort de Bachar al-Assad

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Les Amis de la Syrie se réunissent à Amman, mercredi 22 mai, pour préparer la conférence Genève 2, à l’initiative des Etats-Unis et de la Russie et qui doit se tenir dans le courant du mois de juin.

Une réunion sans l’opposition

A l’heure où le régime de Bachar al-Assad, soutenu par le Hezbollah libanais, mène une offensive pour reprendre la ville stratégique de Qousseir, à l’ouest du pays, les amis de la Syrie vont tenter de discuter des moyens envisageables pour mener à bien une sortie de crise politique en Syrie.

Pour cette réunion, qui se tient à Amman, en Jordanie, l’opposition syrienne n’a pas été invitée. Parmi les membres présents, figurent les chefs des diplomaties jordaniennes, saoudiennes, égyptiennes, qataris, américaines, britanniques, françaises, turques, allemandes et russes.

En ne conviant pas l’opposition syrienne à la table des discussions, les Amis de la Syrie tenteront de trouver une position apaisée, qui sera présentée le lendemain aux principaux responsables de l’opposition, réunis à Istanbul afin de trouver un successeur au Premier ministre démissionnaire Moaz al-Khatib.

« Je pense que cette absence est due au fait que les pays amis souhaitent parvenir à une position unifiée en ce qui concerne la conférence internationale », a ainsi déclaré Anas Abdé, membre de la Coalition nationale de l’opposition syrienne, à l’AFP.

Le sort de Bachar al-Assad en questions

Ces négociations devront parvenir à une solution plausible pour mettre fin à un conflit qui, selon les derniers chiffres de l’ONU, a déjà fait 94 000 morts. Or dans ce contexte où chaque camp reste retranché sur ses positions, cette solution risque d’être une nouvelle fois difficile à obtenir.

Au cœur de ce conflit d’intérêts, le sort de Bachar al-Assad attise les tensions. Alors que les soutiens de la Syrie, Russie et Chine au premier plan, affirment que le président syrien ne peut être tenu écarté d’une résolution politique du conflit, l’opposition syrienne ainsi que ses soutiens occidentaux font de l’exclusion de Bachar al-Assad un point non-négociable.

Bachar al-Assad lui-même, qui estime que son propre départ laisserait la porte ouverte aux terroristes qu’il accuse d’être à l’origine du conflit, a sous-entendu, dans un entretien avec des médias argentins, qu’il pourrait présenter sa candidature à la prochaine élection présidentielle de 2014.

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