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L’Union européenne s’apprête à fournir des armes aux rebelles syriens

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Après de nombreuses controverses et négociations, l’Union européenne a fini par se décider et elle enverra des armes aux rebelles syriens. C’est ce qui a été décidé lundi 27 mai à Bruxelles lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE.

Une décision le 1er août prochain

« L’UE a décidé de mettre fin à l’embargo sur les armes pour l’opposition syrienne et de maintenir les autres sanctions contre le régime syrien », a ainsi déclaré le chef de la diplomatie britannique au cours de la nuit.

Toutefois, la levée de cet embargo ne devrait pas prendre effet avant plusieurs semaines, le temps de laisser une chance à la conférence internationale Genève 2, qui devrait se dérouler au cours du mois de juin.

Ce n’est alors que le 1er août prochain que les pays de l’Union européenne décideront d’une éventuelle livraison d’armes en Syrie.

Conscients des divers risques qu’engendrent ce type de décisions, les pays de l’Union européenne ont alors assuré que ces livraisons d’armes ne se feraient pas sans un contrôle particulièrement dur des organisations qui les auront ensuite entre leurs mains et ce afin de ne pas livrer des armes aux groupes terroristes et islamistes qui agissent dans les rangs   de l’opposition à Bachar al-Assad.

Russes et Américains unis pour que Genève 2 aboutisse

D’ici-là, l’Union européenne et la communauté internationale espèrent que la situation aura  évolué. Ainsi  la conférence internationale, à l’initiative de la Russie et des Etats-Unis, qui doit se réunir à Genève, réunit les espoirs d’une résolution politique du conflit.

Encore faut-il que l’opposition syrienne accepte d’y participer. Pour Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères russes, ce n’est « pas une mince affaire ».

En partenariat avec son homologue américain John Kerry, les Russes tentent désormais de réunir les bons interlocuteurs à la table des négociations.

A l’issue d’une réunion, lundi 27 mai, les deux hommes ont confirmé leur détermination commune pour que cette réunion aboutisse à des résolutions concrètes sur le terrain.

« Comme l’a dit John |Kerry, NDLR], nous nous sommes avant tout concentrés sur la nécessité de déterminer la liste des participants du côté syrien, le groupe du gouvernement et celui de l’opposition, comme nous en avions parlé à Moscou », a ainsi déclaré Sergueï Lavrov.

La France va analyser des échantillons d’armes chimiques

La décision européenne intervient alors que la polémique grandit quant à l’utilisation, par Bachar al-Assad, d’armes chimiques contre l’opposition.

La France a annoncé, mardi 28 mai, qu’elle allait analyser des échantillons rapportés par des journalistes du Monde qui se sont rendus plusieurs semaines en Syrie et qui ont eux-mêmes affirmé avoir été victimes de ces armes.

Depuis plusieurs mois, le gouvernement de Bachar al-Assad est accusé d’utiliser des armes chimiques contre les rebelles syriens. Si de nombreuses preuves ont été apportées, aucune n’a pour le moment été jugée probante. Aux Etats-Unis, où Barack Obama avait fait de l’utilisation de ces armes chimiques une « ligne rouge » à ne pas franchir sous peine de représailles, les agences du renseignement se contredisent aucune conclusion n’a, pour le moment, vu le jour. 

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