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Le ministre français des Affaires étrangères était l’invité de la matinale de BFM TV-RMC, mercredi 26 juin. A cette occasion, il est revenu sur les discussions qui ont alimenté le G8 de Lough Erne, il y a une semaine.
Genève 2 une nouvelle fois reporté
Des discussions sui n’ont abouti à aucune décision mais qui ont permis d’y voir une nouvelle fois plus clair sur les positions des différents pays invités de la réunion en Irlande du Nord.
Laurent Fabius, après avoir annoncé que la réunion de Genève 2, organisée afin de trouver une solution politique en Syrie et initialement prévue en juin, puis en juillet, serait une nouvelle fois reportée.
Ce sommet, que de nombreuses puissances actrices du conflit syrien attendent comme la « réunion de la dernière chance », se prépare difficilement, tant l’opposition comme le régime de Bachar al-Assad restent chacun campés sur leurs positions.
La France travaille à la livraison d’armes en Syrie
Interrogé par Jean-Jacques Bourdin, Laurent Fabius a également confirmé que la France avait déjà commencé à livrer « des armes dites non-létales » en Syrie.
Concernant « les armes létales, nous n’avons pas décidé et nous ne pourrons le faire que si l’opposition s’unit et s’il y a une traçabilité de ces armes », a déclaré Laurent Fabius, ajoutant, « parce qu’il ne s’agit pas de livrer des armes pour qu’elles se retournent ensuite contre nous ».
Au niveau européen, le ministre des Affaires étrangères est revenu sur la levée de l’embargo européen sur les livraisons d’armes en Syrie. Cet embargo, levé il y a quelques semaines, devrait faire l’objet de nouvelles discussions à Bruxelles à partir du 1er août.
Laurent Fabius le confirme, « à partir du 1er août, nous pourrons aller plus loin. Nous ne l’avons pas encore décidé. Nous en discutons à la fois avec nos partenaires, et en interne avec le Président de la république ».
Vers l’envoi de militaires français en Syrie
Interrogé sur la question de l’aide militaire accordée aux rebelles syriens, notamment sur le terrain de la formation des combattants, Laurent Fabius a affirmé que cette « assistance technique » était « déjà possible ».
« Les Américains le font de manière discrète », a déclaré le ministre. « Pour le moment nous ne le faisons pas, mais il n’est pas impossible que nous le fassions. Nous n’avons pas encore décidé », a-t-il ajouté.
« Je suis favorable à ce qu’on rétablisse un équilibre entre les deux, parce que ce qu’il se passe c’est que Bachar al-Assad a des avions, il en a 550, il a l’Iran et le Hezbollah avec lui, il bombarde les résistants, qui vivent dans une situation épouvantable et les résistants ne peuvent pas faire face et l’embargo se retournent donc contre les résistants. Il faut aller à la solution politique, qui est la seule bonne et qui est le rétablissement d’un certain équilibre entre les deux parties », a encore affirmé Laurent Fabius.