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Genève 2, la conférence de la dernière chance se déroulerait en juillet

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Pour résoudre le conflit syrien, tous les espoirs de la communauté internationale semblent désormais reposer sur la conférence internationale Genève 2.

La réunion de la dernière chance

Dans ce processus, la France s’investit pleinement afin de trouver une solution politique à une guerre qui, en plus de deux ans, a déjà fait plus de 94 000 morts selon de récents chiffres de l’ONU.

C’est en ces termes que s’est exprimé le chef de la diplomatie française, dimanche 2 juin, au micro d’Europe 1.

Interrogé par Matthieu Croissandeau du Parisien – Aujourd’hui en France, Michaël Darmon d’i>TÉLÉ et Jean-Pierre Elkabbach d’Europe 1, Laurent Fabius a estimé que cette réunion internationale était bel et bien l’ultime chance d’une résolution de crise en Syrie.

« Ce qui se passe en Syrie est une tragédie absolument épouvantable, depuis longtemps mais elle s’aggrave et c’est la raison pour laquelle la France travaille sur la conférence de Genève 2. Je souhaite qu’elle ait lieu et je pense qu’elle pourra avoir lieu au mois de juillet », a affirmé le ministre des Affaires étrangères.

Les négociations tardent, Genève 2 se déroulera en juillet

Initialement prévue en juin, cette conférence pourrait donc être planifiée plus tard que prévu, le déroulement de la réunion n’étant pas encore arrêté.

Plusieurs questions restent en suspens et les invités de cette « conférence de la dernière chance » ne font pour le moment pas l’unanimité.

« L’essentiel c’est qu’il y ait des participants de l’opposition et des participants qui soient des soutiens, mais acceptables, du régime », a expliqué Laurent Fabius.

Or, cette même opposition, désunie sur de nombreuses questions de fond, traverse elle-même une période de transition dans la mesure où elle a décidé, il y a quelques jours, de s’élargir à de nombreux mouvements qui n’étaient, jusque-là, pas représentés au sein de la Coalition Nationale des Forces de Révolution et de l’Opposition Syrienne.

« C’est trop court, » a alors estimé Laurent Fabius, en référence à la date initiale de cette conférence, prévue dans le courant du mois de juin, « en particulier du côté de la coalition. L’opposition s’est étendue, il faut qu’elle désigne ses représentants, cela va prendre un peu de temps ».

Inviter ou ne pas inviter l’Iran ?

Autre point de confrontation : la présence de l’Iran à la table des négociations destinées à former un gouvernement de transition en Syrie.

« L’Iran est partie au conflit et façon extrêmement puissante. Il faut savoir que les troupes syriennes sont encadrées par des responsables iraniens. Ils fournissent un certain nombre d’armes et l’Iran, qui a la main sur le Hezbollah libanais, a demandé au Hezbollah qu’il intervienne », s’est inquiété Laurent Fabius.

« Les Iraniens ne sont absolument pas favorables à ce que l’on trouve une solution en Syrie. Ils continuent, ils veulent profiter du drame syrien pour étendre leur influence », a ajouté le ministre des Affaires étrangères, doutant de l’utilité de « faire venir dans une conférence de paix des gens qui sont contre la paix ».

Un chantage sur le dossier du nucléaire ?

Derrière cette volonté d’écarter l’Iran de la conférence internationale, la France affirme sa volonté de ne pas entrer dans le jeu de ce pays sur la question du nucléaire.

« Les puissances internationales, dont nous-mêmes, refusons que l’Iran ait l’arme atomique parce que si l’Iran a l’arme atomique c’est une déflagration dans la région », a estimé Laurent Fabius.

« Or notre crainte, c’est que si l’Iran devient partie prenante de la conférence de Genève, il fasse suffisamment traîner les choses jusqu’à ce que la question de la bombe atomique soit posée ».

« Ce serait extrêmement dangereux », a-t-il insisté, envisageant par la suite un chantage de l’Iran mêlant nucléaire et Syrie. 

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