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John Kerry y croyait, les négociations israélo-palestiniennes ont échoué

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Les dirigeants de l’Autorité palestinienne, réunis autour de Mahmoud Abbas jeudi 18 juillet, ont finalement rejeté une reprise des négociations avec l’Etat d’Israël, telle qu’elle a été proposée par le secrétaire d’Etat John Kerry.

Echec du plan Kerry

Le plan de John Kerry, pour les composantes de l’instance palestinienne, « n’a pas fourni de garanties d’un arrêt de la colonisation ni de référence claire pour les négociations, selon les frontières de 1967 », selon les termes du député indépendant Moustapha Barghouthi.

En effet, John Kerry a souhaité, en réunissant toutes les parties, que les négociations reprennent sans envisager un arrêt ou un gel des colonisations.

Une contre-proposition devrait désormais être présentée au secrétaire d’Etat américain. Dans cette proposition, l’Autorité palestinienne devrait indiquer qu’en cas de poursuite de la colonisation israélienne, les démarches en faveur de la reconnaissance de l’Etat palestinien auprès des organisations internationales se poursuivraient également.

John Kerry pensait que le moment était arrivé

Ce refus général de l’Autorité palestinienne interrompt les ambitions de John Kerry qui a fait de la réconciliation israélo-palestinienne son cheval de bataille.

A l’occasion de ce voyage au Proche-Orient, le sixième depuis l’entrée en fonction du secrétaire d’Etat, en février dernier, John Kerry a affirmé que les négociations entre l’Etat d’Israël et l’Autorité palestinienne étaient sur le point de reprendre.

En visite auprès du roi Abdallah II de Jordanie, John Kerry avait même été jusqu’à affirmer que les conditions n’avaient jamais été aussi bien réunies pour que ce processus reprenne.

« Israël doit vraiment prêter attention à cette initiative, qui lui promet la paix avec 22 Etats arabes et 35 nations musulmanes », a estimé le secrétaire d’Etat américain depuis la Jordanie. « C’est ainsi un total de 57 pays qui sont prêts et qui attendent la possibilité de faire la paix avec Israël », ajoutait-il.

Israël n’accepte pas les sous-entendus de l’Union européenne

Et pourtant, ce plan de négociations, jugé « convenable » par la Ligue arabe, aura été jugé inacceptable par l’instance composée de l’Organisation de libération de la Palestine, du Fatah et de Mahmoud Abbas.

Ce refus intervient quelques jours après la décision de l’Union européenne d’exclure des accords de coopération avec Israël les territoires occupés.

C’est la première fois que l’Union européenne introduit aussi clairement une différence entre le territoire israélien et les territoires occupés depuis 1967. Cette décision européenne a été dénoncée par le Premier ministre israélien qui estime que l’UE veut imposer des frontières à Israël par la force.

« Nous n’acceptions aucun diktat extérieur sur nos frontières », a ainsi déclaré le Premier ministre. « Cette question ne pourra être décidée que par des négociations directes ».

A la suite de cette décision, le ministre israélien de l’Economie, Naftali Bennet avait d’ailleurs considéré que cette décision n’était rien de moins qu’une « attaque terroriste contre toutes les chances de paix ».

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