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Compteur des blessés syriens par la coalition nationale de l’opposition

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Deux ans et demi après le début du conflit syrien, le compteur macabre des réfugiés, blessés et morts en Syrie continue d’être le témoin de la violence des combats.

400 000 blessés syriens en juin

Dans un rapport publié le 1er août, la Coalition nationale des forces de l’opposition et de la révolution syrienne se fait le témoin de cette situation en établissant un constat numéraire du nombre de blessés syriens dans les pays où les victimes de la guerre se sont réfugiées.

Selon les estimations de ce rapport, plus de 400 000 Syriens seraient blessés en juin 2013. Parmi eux, 600 seraient paralysés et 130 000 seraient en été d’incapacités physiques de caractéristiques différentes.

12 000 blessés sont ensuite morts en raison du manque de personnel médical, notamment de médecins, et de l’impossibilité de les prendre en charge par les ambulances,

Plus d’1,5 millions d’enfants syriens seraient atteints de dépression due à la guerre,

Le manque de médicaments alerte l’OSDH

D’après l’AFP, citée par la Coalition nationale syrienne, le manque de matériel médical à Homs aurait causé la mort d’un grand nombre de civils blessés durant la vaste offensive militaire menée par le régime dans les quartiers de la ville.

> Dans le secret de l’hôpital de Médecins sans frontières en Syrie

Rami Abdel Rahman, directeur de l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme, a déclaré que « le bombardement incessant et continu des zones sous contrôle des combattants de l’Opposition par le régime aggrave la situation humanitaire », tout en ajoutant « un nombre inconnu de combattants de l’Armée Libre et de civils blessés ces deniers jours meurent par manque de médicaments nécessaires à leur prise en charge ».

Rami Abdel Rahman a également ajouté que le peu de médicaments que l’Armée Libre parvenait à faire entrer était acheminé via des tunnels qui actuellement subissent de violents bombardements.

Crise humanitaire grandissante en Turquie

En Jordanie, 6 000 blessés seraient actuellement hospitalisés. 30% d’entre eux sont victimes de blessures osseuses, 30% ont été placés dans les services de chirurgie générale, 40% en chirurgie vasculaire et soins intensifs.

Dans ce pays frontalier, 350 blessés arriveraient chaque jour depuis l’intérieur de la Syrie et le taux de décès de ces blessés serait de 7%.

En Turquie, les blessés font face aux faiblesses de l’administration. Les médecins se font rares et les médecins syriens n’ont pas l’autorisation d’exercer sur le sol turc. La plupart des blessés sont pris en charge par des centres et non des hôpitaux, et l’absence de coordination entre les deux administrations se répercute sur le patient.

Les hôpitaux publics frontaliers à la Syrie ne peuvent pas accueillir tous les blessés qui nécessitent une prise en charge rapide tandis que les hôpitaux privés ferment leurs portes aux syriens.

En Turquie, les organisations médicales internationales sont totalement absentes du territoire et la Coalition nationale syrienne s’inquiète de cette crise humanitaire grandissante et qui, selon ses termes, ne génère rien d’autres qu’une « indifférence internationale ».

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