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EN DIRECT – Le parlement doit-il être consulté pour intervenir en Syrie?

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Lundi 2 septembre

17h46La réunion d’information autour de Jean-Marc Ayrault à Matignon a donc débuté depuis 17h. Le Premier ministre doit transmettre aux parlementaires des documents déclassifiés lors de cette réunion, permettant de « bien identifier » la responsabilité du régime de Bachar al-Assad dans l’attaque du 21 août.

16h06Il n’y aura pas de nouveau vote au Royaume-Uni après le véto parlementaire de jeudi. Le gouvernement ne prévoit « absolument pas » de convoquer une deuxième fois les députés, selon les services de David Cameron.

15h37A l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, son secrétaire général, se dit « personnellement convaincu » que le régime syrien est « responsable » des attaques chimiques du 21 août. Il déclare devant la presse avoir eu accès à des informations classifiées, données par des pays membres de l’Organisation.

14h00Une dizaine de parlementaires UMP du courant de la Droite populaire, dont l’ancien ministre Thierry Mariani, ont annoncé lundi qu’ils refuseraient de participer aux débats à l’Assemblée et au Sénat sur la Syrie, mercredi, s’ils ne sont pas suivis de votes. 

« Alors que les députés britanniques ont exprimé leur avis sur le dossier syrien, et que Barack Obama, sans même que la Constitution américaine ne l’y oblige, a décidé de soumettre au vote du Congrès sa décision d’engager des frappes en Syrie […] les seuls qui n’auront pas à se prononcer sur l’engagement des forces armées en Syrie seront donc les parlementaires français », soulignent-ils dans un communiqué, signé par les députés Gérald Darmanin, Jean-Pierre Decool, Lionnel Luca, Thierry Mariani, Philippe Meunier, Jacques Myard, Bernard Reynès, Patrice Verchère, Philippe Vitel et Michel Voisin, et le sénateur Philippe Marini.

13h03En marge d’un déplacement dans un lycée professionnel du Loiret, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a évoqué les entretiens avec les responsables de la majorité et de l’opposition sur la question syrienne. 

« Je souhaite que dans un climat serein et de respect réciproque, nous abordions cette grave question de l’usage d’armes chimique contre des civils en Syrie », a déclaré M. Ayrault, qui recevra les parlementaires à partir de 17h, avant de faire une déclaration à Matignon. 

« Nous le ferons avec un souci de transparence totale, nous mettrons à la disposition des parlementaires tous les éléments dont nous disposons, classifiés jusqu’à présent, pour que chacun soit en mesure de prendre en compte la réalité de cette attaque inacceptable », a expliqué M. Ayrault.  

11h44 : « La France ne va pas s’engager toute seule. Le Livre blanc de la Défense le dit clairement. Si le Congrès américain s’oppose à l’intervention, la France n’ira pas », a estimé la députée PS du Finistère, Patricia Adam, présidente de la commission Défense de l’Assemblée nationale, citée par Ouest-France. 

« Si le Congrès dit oui à une frappe, la question se posera alors de savoir si nous soutenons l’intervention », a-t-elle ajouté, tout en soulignant que « l’on ne peut laisser faire » s’il y a eu utilisation d’armes chimiques en Syrie. 

11h15Pour la Russie, qui ne change pas de position sur une intervention en Syrie, des frappes américaines risquent de « reporter pour longtemps, voire à jamais »la tenue d’une conférence de paix, a estimé le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

11h09Contrairement à plusieurs ténors de l’opposition, le président de l’UMP, Jean-François Copé n’exige pas un vote au Parlement sur la question syrienne. « S’il décide que le débat au Parlement ne sera pas suivi d’un vote – ce qui est son droit le plus absolu et je veux le rappeler, c’est l’esprit même des institutions -, le président doit quand même savoir que c’est sa responsabilité qui sera engagée. Cela l’amènerait à continuer d’agir en solitaire, à un moment où je considère, au contraire, que nous devrions nous retrouver de manière responsable, tous ensemble », explique-t-il dans une interview accordée au Monde.

11h07 : Le président israélien Shimon Peres soutient Barack Obama dans sa décision de demander l’aval du Congrès avant toute intervention en Syrie. « Je ne pense pas que peser des décisions revient à bégayer. Je pense qu’on a le droit de peser le pour et le contre […], avant plutôt qu’après », a-t-il déclaré

10h45 : « Le résultat d’un vote au Parlement sur une intervention ne fait aucun doute, d’autant plus si, comme le demande Christian Jacob (le chef du groupe UMP à l’Assemblée nationale), la responsabilité du gouvernement est engagée », estime le député PS de Paris,Jean-Christophe Cambadélis, dans une interview accordée à Libération. « Nous ne pouvons pas laisser faire Al-Assad car, si nous le faisions, ceci ouvrirait la porte à d’autres frappes chimiques par d’autres dictateurs », affirme le secrétaire national du PS à l’international. 

10h30L’armée syrienne est toujours en état d’alerte même si la perspective d’une frappe américaine s’éloigne, a affirmé un haut responsable des services de sécurité. « L’agression américaine contre la Syrie, si elle se produit, est une forme de soutien au terrorisme […] L’armée est en état d’alerte et le restera jusqu’à ce que le terrorisme soit complètement éradiqué », a-t-il assuré sous couvert de l’anonymat.

08h55 :  Les affirmations de l’Occident concernant l’utilisation d’armes chimiques « ne convainquent absolument pas » la Russie. « On nous a montré quelques images où il n’y a rien de concret : ni cartes géographiques ni noms », a indiqué le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

08h43 : « Les grandes démocraties ont des parlements – les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne -, il n’est pas complètement anormal que la France apprenne à se servir de ses députés et de ses sénateurs ou alors on les renvoie chez eux pour parler uniquement des questions subalternes », a déclaré Gérard Longuet, ancien ministre UMP de la Défense sur i-télé.

08h35 : Interroge sur BFMTV, Nathalie Kosciusko-Morizet « s’inquiète de la qualité de la relation entre notre président et nos grands alliés ». La candidate à la mairie de Paris ja jugé que « c’est au président de la République de recevoir les chefs de partis pour parler avec eux ».  

08h20 : Sur Europe 1, l’ancien président de la République Valery Giscard d’Estaing a demandé la tenue d’une « réunion du Conseil européen ». D’après lui,  « la France est à l’heure actuelle totalement isolée dans sa position ».

08h15 : La présidente de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale a estimé sur France Info que la tenue d’un vote est « un sujet politicien, mis en avant par certains responsables de » l’opposition. Selon elle, « on serait liés par ce vote alors que les Etats-Unis » pourraient décider de ne pas intervenir. Par ailleurs, « la France ne peut pas intervenir seule. Il faut une coalition large, avec le soutien des Européens, la Ligue arabe etc… Il faut que les objectifs soient précis. Il ne s’agit pas de déloger ce dictateur ni de l’obliger à quitter le pouvoir ».

07h58 : « Les parlementaires doivent jouer leur rôle d’alerte de l’exécutif », a estimé le socialiste Patrick Menucci sur France Inter. « On a tout intérêt à convaincre l’opinion publique que cette intervention doit se faire », a-t-il ajouté, avant de préciser : « chacun comprend qu’on ne peut pas intervenir en Syrie sans la participation des Etats-Unis ».

07h51 : Le président de l’Assemblée Nationale  confirme qu’aucun vote n’est prévu au Parlement mercredi, lors de session extraordinaire.

07h52 : Claude Bartolone, a sous-entendu qu’il n’adhèrait pas entièrement à la tenue d’un vote au Parlement pour décider d’une éventuelle intervention en Syrie. « C’est possible mais ce n’est pas une obligation », a-t-il déclaré sur RTL. « C’est l’image de la France dans le monde dont il est question. Pour des questions franco-françaises, je ne voudrais pas qu’on vienne l’affaiblir. […] C’est a lui , le chef de l’état, de décider si la situation exige un vote », a ajouté le président de l’Assemblée Nationale. 

07h42 : Dans une interview accordée au Parisien et Aujourd’hui en France, le président des Verts au Sénat, Jean-Vincent Placé assure qu’« à l’instar de ce qu’ont fait David Cameron et de ce qu’a proposé Barack Obama, il est évident que François Hollande doit permettre ce vote en France ».

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