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Intervention en Syrie: qui est pour, qui est contre?

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Le G20 s’est terminé sans avancée majeure sur le dossier syrien et le président américain est rentré aux Etats-Unis sans être parvenu à mettre sur pied une coalition internationale solide pour intervenir en Syrie.

Son principal allié, François Hollande, toujours partisan d’une intervention militaire en Syrie, a désormais décidé d’attendre les résultats de l’enquête des experts des Nations Unies.

Le Congrès américain, à la demande de Barack Obama, se réunit à partir de ce lundi 9 septembre pour un vote mercredi 11.

Zoom sur la position des divers pays du G20.

Les « va-t’en-guerre »

États-Unis. Après avoir été le premier à menacer le régime de Damas, il y a un an, des conséquences d’une décision de franchir la « ligne rouge » que constitue l’utilisation d’armes chimiques en Syrie, Barack Obama est le premier président à avoir appelé à une intervention armée.

France. François Hollande, dès les jours qui ont suivi l’attaque supposée à l’arme chimique du 21 août dernier, a affirmé que le régime syrien était à l’origine de cette attaque et qu’une intervention militaire internationale était nécessaire pour punir Bachar al-Assad. Le président français a néanmoins affirmé qu’il attendrait les résultats de l’enquête de l’ONU pour s’engager définitivement.

L’Arabie Saoudite, comme la plupart des pays du Golfe, Qatar en tête, se positionne pour une intervention militaire. Depuis le début du conflit syrien, l’Arabie Saoudite vient en aide à l’opposition syrienne.

Australie. Bob Carr, le ministre des Affaires étrangères australien, soutient une action armée en Syrie.

Turquie. Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, depuis le début du conflit syrien, n’a cessé d’appeler à une intervention occidentale contre le régime de Bachar al-Assad. Les relations turco-syriennes sont aujourd’hui réduites à néant et la Turquie soutient plus que jamais cette éventuelle action armée.

Les « contre »

La Chine. A l’image de son allié russe, la Chine de Xi Jinping se déclare contre toute ingérence dans les affaires internes d’un Etat et refuse le principe d’une intervention militaire en Syrie.

Dilma Rousseff, présidente du Brésil a toujours été ferme sur sa position, elle refuse de soutenir une action armée. Les pressions diplomatiques du G20 n’ont pas ébranlé ses convictions.

Angela Merkel a toujours été très prudente sur la question syrienne. Malgré les appels français pour former une coalition européenne, l’Allemagne ne s’engagera pas en Syrie. En revanche, la chancelière a annoncé que l’Allemagne allait mettre en place les moyens nécessaires à l’accueil de plusieurs milliers de réfugiés syriens.

Comme Barack Obama est le leader du clan des « pour » dans le dilemme mondial qui entoure la Syrie, la Russie a pris la tête des « anti ». Vladimir Poutine, malgré quelques discours ou déclarations confuses, se positionne pour une résolution politique du conflit syrien.

La présidente argentine Cristina Kirchner défend fermement une non-intervention militaire sur le sol syrien. Tout comme cette dernière, le président sud-africain Jacob Zuma a régulièrement émis des réserves quant aux conséquences d’une action armée au Moyen Orient. L’Afrique du Sud est aujourd’hui ferme sur sa position.

Le Royaume-Uni du Premier ministre David Cameron était résolument pour une intervention armée en Syrie, mais le Parlement britannique, qui a été invité à se prononcer sur cette intervention, n’a pas suivi le gouvernement et le Royaume-Uni ne participera donc pas à une coalition occidentale.

Les « prudents »

Le Mexique d’Enrique Pena Nieto serait prêt à soutenir une intervention militaire mais préfère attendre que les Nations Unies rendent publiques le résultat du rapport des experts qui se sont rendus en Syrie à la fin du mois d’août.

Indonésie. Susilo Bambang Yudhoyono, président indonésien n’a, à ce jour, pas émis de position officielle et définitive. Prudent également, il préfère attendre le résultat de l’enquête des Nations Unies, tout comme son homologue sud-coréenne, Park Geun-hye.

Pour l’Union européenne, le président Herman Van Rompuy n’a, à ce jour, pas émis de position officielle.

C’est le ministre japonais des Finances qui était présent à ce G20 de Saint-Pétersbourg, pour représenter le Premier ministre Shinzo Abe. Le Japon a, à ce jour, pas émis de position officielle.

Les « légalistes »

L’Italie, représentée au G20 par Enrico Letta, président du Conseil des ministres a déclaré qu’elle ne suivrait aucune coalition internationale pour une intervention armée sans l’accord préalable du Conseil de sécurité des Nations Unis. Ce dernier est cependant résolument bloqué par les voix contraires des Etats-Unis, de la France et du Royaume-Uni d’une part, de la Russie et de la Chine d’autre part.

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