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Hoda et Arafet, les Roméo et Juliette des temps modernes

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On les surnomme les Roméo et Juliette du Moyen-Orient. Hoda al-Nirane et Arafet Mohamed Tahar, sont jeunes et amoureux. Leur histoire d’amour impossible a ému des centaines de personnes au Yémen.

Clandestine

Hoda, une jeune Saoudienne, a été placée dans un centre de rétention à Sanaa pour être entrée clandestinement sur le territoire yéménite. La jeune femme de 22 ans s’est enfuie du domicile familial il y a quelques semaines pour échapper à un mariage forcé et rejoindre l’homme de son cœur, Arafet, rencontré trois ans plus tôt dans un magasin de téléphones portables à Assir, une ville située au sud de l’Arabie Saoudite. Le jeune homme de 25 ans avait demandé la main aux parents de sa fiancée, qui la lui avaient refusée en raison du milieu très modeste dont il était issu.

« Mes parents veulent choisir ma vie pour moi, mais je ne veux pas connaître le même sort que mes deux sœurs aînées, aujourd’hui divorcées, qui ont eu un mariage arrangé (…) J’aime Arafet à la folie, et je préfère mourir que d’être séparée de lui » a déclaré Hoda dans un enregistrement audio, rapporté par France 24.

« Nous sommes tous Houda »

Hoda al-Niran, qui risque aujourd’hui l’expulsion, a refusé l’avocat proposé par l’ambassade saoudienne, mais a en revanche accepté l’assistance d’un avocat yéménite mandaté par une ONG locale. Elle a comparu dimanche 24 novembre devant un tribunal de Sanaa pour tenter d’obtenir le droit de rester au Yémen et d’épouser Arafet.

De nombreux militants yéménites se sont rassemblés devant le tribunal en scandant des slogans tels que « Nous sommes tous Houda », pour soutenir cette femme qui a fait preuve de courage dans des pays aussi conservateurs que l’Arabie Saoudite et le Yémen.

Les messages affluent sur les réseaux sociaux

Cette histoire a également ému des centaines d’internautes qui ont apporté leur soutien aux jeunes amoureux sous forme de messages ou de photos sur les réseaux sociaux.

La célèbre activiste yéménite des Droits de l’homme Tawakkul Karman, a de son côté rendu visite à la jeune femme dans son centre de rétention. Elle a lancé un appel sur sa page Facebook: « J’ai trouvé en elle la force de la femme arabe. […] Hoda a parlé avec confiance de son droit à choisir son mari […]. Elle a aussi affirmé avec force qu’elle a préservé sa vertu. […] J’exhorte les deux pays frères à bénir et à faciliter ce mariage » rapporte encore France 24.

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